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                          LES DU VEBÃSEY.                       293

  qu'en restituant à un compatriote la part qui lui revient
  légitimement dans le mouvement scientifique du dix-
  huitième siècle, j'accomplissais une œuvre de véritable
  patriotisme.
     On ne me blâmera pas, je l'espère, d'avoir cherche à
 faire connaître dans la famille du Verney tous ceux qui ont
  marché sur les traces du grand anatomiste et ont ainsi
 contribué à former une des dynasties médicales les plus
 célèbres de notre Forez. —Par contre, je n'ai pas cru né-
 cessaire de surcharger mon travail d'une longue et ^indi-
 geste nomenclature généalogique : Du Verney est de ceux
 qui sont à eux seuls des ancêtres et qui peuvent aisément
 se passer d'une illustration ayant sa source ailleurs que
 dans le mérite personnel. Cependant, ainsi- que nous
 l'apprend l'érudit historien de sa ville natale (1), le hasard
 ne lui a pas refusé le prestige de la naissance : d'après
M. Auguste Broutin, la famille du médecin forézien tien-
drait par le sang à une race de chevaliers qui, au treizième
siècle, avaient seize quartiers de noblesse à produire pour
faire admettre un des leurs au chapitre des chanoines-
 comtes de Lyon.
    Il est vrai de dire que la communauté d'origine des du
Verney de Feurs avec ceux qu'on trouve aux environs de
Saint-Galmier à l'époque reculée dont nous parlons n'est
pas rigoureusement établie. Ce qu'il y a de plus certain
c'est que la famille du Verney, ancienne et considérée dans
la bourgeoisie de la petite ville qu'elle habitait, avait cons-
tamment occupé des charges et des emplois honorables et
contracté des alliances avec les maisons les plus haut
placées. Son nom se trouve plusieurs fois mêlé à l'histoire

  (1) Auguste Broutin. — Histoire de la ville de Feurs et de ses
environs, Saint-Etienne, Chevalier libraire-éditeur, (Sauzon, impri-
meur à Roanne) 1 vol. in 8° 1867.