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                     DE LA VALLÉE DE LA SAÔKE.                        283

loïde primitive. La philologie est d'accord en cela avec
l'anthropologie en établissant des rapports linguistiques
 entre ces diverses populations. Aussi d'éminents-antropo-
logistes ont-ils cru devoir les classer dans un seul et même
groupe, rattaché à la race blanche, sous le nom de blancs
allophyles (i).
   Ici se présente une nouvelle difficulté : Est-il possible
de relier généalogiquement ce rameau à l'une des branches
de la race blanche ? Sur ce point la philologie nous apporte
encore quelque lumière. On sait que le basque, les langues
finnoises, les dialectes de l'Oural (sans parler de ceux de
l'Amérique du Nord ) ont été réunis dans un même groupe
linguistique qu'on appelle le groupe Touranien à langues
agglomérantes. (2) Or MM. Pott en Allemagne, Max
Muller en Angleterre, Oppert en France, ont cru pouvoir
admettre un lien de parenté, une affinité possible entre
la famille Japhétique et certaines familles Tartaro-Fin-
noises ou Touranniennes, qui ne sont autres que nos blancs
allophyles (3).
   Les langues agglomérantes, ainsi appelées par oppo-
sition aux langues à flexions, parce que les racines primi-
tives s'y trouvent juxtaposées sans altération importante,
représenteraient tout simplement une des évolutions du
langage et un degré de développement inférieur et anté-

   (1) Voir : de Qualrefages, Rapport sur les progrès de Vanthropologie.
   (2) Voir les travaux philosophiques de MM. Pruner-Bey, de CLa-
rençay, e l c . . . .
   (3) Je suis assez embarrassé pour trouver un terme qui désigne conve-
nablement ces populations à caractères indécis, passant du blanc au jaune,
que les anthropologistes ne sont pas encore parvenus à classer définiti-
vement. J'emploie ici comme synonymes les mots Tournaniens et Tarlaro-
Finnois pour désigner les races blanches allophyiles présumées issues du
tronc mongoloïde.