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280               LES PREMIÈRES IUCES HCTUINES

   De la dispersion du sang Mongoloïde sur une aire géo-
graphique aussi étendue, on apn conclure déjà que, dès
ces époques reculées, une même famille humaine couvrait
toute l'Europe occidentale. Déplus, la diversité des types
nous conduit à une autre conclusion non moins impor-
tante, c'est que la race humaine primitive dont ils étaient
sortis, avait été déjà singulièrement brassée pendant les lon-
gues étapes qu'elle avait dû franchir antérieurement à l'âge
du Eenne. La tribu deSolutré, par exemple, nous présente
l'aspect d'une population mixte, où, à côté d'un certain
nombre de types qu'on peut considérer comme purs, on
trouve tous les degrés de métissage qui les relient les uns
 aux autres. Il faut donc admettre qu'avant l'âge du
 Eenne, et pendant de longs siècles peut-être, les premiers
 rameaux de la famille mongoloïde avaient déjà subi pro-
 fondément, dans leurs cantonnements respectifs,l'influence
 de milieux divers, lorsque des mouvements et des pertur-
 bations ethniques, que nous ignorons, vinrent agiter et
 mêler ces éléments distincts quoique très-voisins. Cela ne
 doit point surprendre si, dès l'âge du grand Ours, la même
 famille humaine occupait déjà nos contrées, ce qui est
 très-probable.
   Deux causes puissantes avaient pu contribuer à modeler
le type humain de l'époque du Eenne et des temps anté-
rieurs. D'abord le genre de vie de ces peuplades, exclu-
sivement adonnées à la guerre ou à la chasse, mal nour-

les morts étaient déposés sur des foyers, au milieu des débris de cuisine et
peut-être des offrandes funéraires. Les mêmes faits se sont rencontrés ail-
leurs. Dans le cas particulier où la sépulture se faisait dans des grottes, les
foyers funéraires étaient établis à l'entrée, et les offrandes étaient déposées
à côté du cadavre. A Solutré seulement, les cérémonies paraissent com-
pliquées d'énormes hécatombes de chevaux. (Voir H. de Ferry et Arcelin,
Age du Renne en Maçonnais. 1868.)