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                LES PREMIÈRES RACES HUMAINES             277

  développement et de leur -filiation physique et intellec-
  tuelle.
     Les plus anciennes stations que nous ayons mentionnées
  et décrites, sont celles de Charbonnières et de Vergisson,
  qui nous reportent à l'âge du Mammouth et du grand
  Ours. Elles n'ont malheureusement pas fourni de débris
 humains ; mais à en juger par le style des instruments de
  silex et par la faune qui leur était associée à Vergisson,
 il est permis de conclure que la. vallée de la Saône était
 occupée dès cette époque primitive par une race humaine
 très-voisine de celles qui dans le même temps ont laissé
 leurs traces sur différents points de la France, en Angle-
 terre, en Belgique, en Italie, en Espag-ne, et ailleurs. Les
 caractères de l'homme contemporain du grand ours nous
 sont encore très-incomplètement révélés. Nous n'en pos-
sédons que quelques débris plus ou moins mutilés. Ce
sont les mâchoires de la Naulette (Belgique), d'Aurignac,
d'Arcy-sur-Cure et de Moulin-Quignon ; les crânes d'E-
guisheim et d'Engis (?) ; enfin le trop fameux crâne de
Néanderthal, si étrange, si discuté, que les uns considè-
rent comme le type normal d'une race voisine de la brute,
tandis que les autres, plus prudents à mon avis, en font
un cas de monstruosité, jusqu'à preuve du contraire. De
savants anthropologistes ont cru reconnaître, dès cette
époque primitive, les caractères g-énéraux de la race dite
mongoloïde, qu'on voit apparaître incontestablement à
l'âge suivant, qui est l'âg*e du Renne. Mais, je le répète,
l'état de ces rares documents est, à mon avis, trop défec-
tueux, pour qu'on en puisse tirer des conclusions dé-
finitives .
   L'âge du Renne,.comme on le sait, a été divisé par
les archéologues en deux époques ; l'une plus ancienne,
représentée par les stations de Laugerie-Haute, Pont-à-