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468                     CHRONIQUE LûeAUS
plaudi le Secret de Jeanne, vient d'avoir un très-joli succès à Paris
avec le Dernier Caprice.
   — Un de nos plus brillants officiers, M. Louis Dufour, de Bourg,
fils de l'estimable rédacteur du Courrier de l'Ain, a traduit de l'alle-
mand et publié ces jours-ci une brochure importante sur ta Respon-
sabilité dans la guerre. Ce sujet sort du cadre de notre publication,
mais nous féliciterons le jeune écriva;n de l'élévation de ses idées,
de son style et de la manière utile dont il occupe ses loisirs.
    — La Société d'Emulation de l'Ain a, de son côté, donné la seconde
livraison de ses Annales. On y trouve : Les Montrevel, par M. Per-
roud ; les vrais Compagnons de Jéhu, par M. CUEZ ; Souvenirs de la
guerre d'Italie, par M. Dufay ; De l'activité intellectuelle dans notre
pays, par M. Jarrin. L'auteur de ce dernier travail se félicite de ce
 que, dans le département de l'Ain, le niveau intellectuel a grandi
depuis vingt ans, que la petite ville de Bourg a des écrivains et des
lecteurs comme une capitale, et, à l'appui, il donne un bulletin bi-
 bliographique qui ferait envie à plus d'une ville de cent mille âmes.
   — A Lyon, par décret du 13 février, M. Guilland, vice-président
au Tribunal civil a été nommé conseiller à la Cour impériale— Vice-
président, M. Giraud; juge M. Bonafos ; substitut, M. Cuaz fils.
   — Le joli volume de M"' Louisa Siefert, Bayons perdus, en est déjà
à sa seconde édition.
   — La Revue du Lyonnais des mois de janvier et février 1868, a pu-
blié l'histoire de la paroisse de N.-D. de la Platière. Les dernières
traces de l'église de ce nom viennent de disparaître par suite de la
démolition des restes de l'abside, que l'on pouvait encore apercevoir
à l'angle des rues Lanterne et de la Platière ; les amateurs des vieux
souvenirs, pendant que l'on mettait à bas ces antiques murailles de
forme semi-circulaire, ont pu facilement observer les petites ouver-
tures à plein cintre, rappelant le xi" siècle, et chargées d'éclairer
l'abside, à l'époque où N.-D. de la Platière constituait une des pa-
roisses de la ville.
   — La Revue savoisienne publie, dans son dernier numéro, un
savant travail de M. Ducis sur Annibal et son passage dans les Alpes.
Si cette fois la question n'est pas tranchée, si des esprits demeurent
récalcitrants, il faut avouer que la vérité historique est introuvable.
Si on se rend, à l'opinion de l'auteur, ce sera une preuve de plus que
l'histoire locale ne peut s'écrire que par des écrivains locaux. Ceux-
là seuls voient, palpent, creusent, approfondissent, et, comparant les
faits et les lieux, peuvent redresser les erreurs de l'histoire et dire,
avec une légitime satisfaction : Voici la vérité.              A. V.
                            AIMÉ VliNGTRINIER, directeur-gérant.