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                         BIBLIOGRAPHIE.
        Hélas! j'ai tant souffert, console-moi, mon père!
        Viens secourir l'enfant qui ploie et désespère
                 Éternel ! réponds-moi !
   Les Remembrances, c'est tout autre chose. Hélas ! elle
a bien souffert, celle qui a pu décrire ainsi, dans ses
simples et navrants détails, cette passion naissante, crois-
sante et si tôt flétrie, dont le souffle palpite à travers ces
strophes entraînantes. J'aime les Remembrances, parce
que c'est un petit poème complet, qui eût été excellent
s'il n'avait quelques longueurs, et qu'il est exempt, tout
passionné qu'il soit à quelques places, de certains élans
qui le sont trop, comme dans telle ou telle pièce que je
pourrais citer, et où des regards indiscrets verront peut-
être autre chose que ce que l'auteur a pu et a voulu y
mettre.
    J'ai grand'peine à fermer le, livre, il le faut ("pourtant.
Je signale ce touchant holocauste des souvenirs, si doux
à conserver, si amers à détruire, intitulé : Les Cendres;
puis le beau sonnet de la page 52, où le passage de l'amer-
tume à la mélancolie est décrit avec un charme si péné-
trant et si doux ; celui intitulé : Demain, croquis navrant
pris sur nature et qui procède directement d'un maître :
Soulary. Enfin, saluant au passage les strophes magis-
trales du Sapin, ce ressouvenir de Parole glorifié naguère
par le chantre de la Montagne, citons ces quatorze vers
sur le Lion symbolique, paraphrasant avec un si grand
bonheur d'expression la devise fièrement débonnaire du
blason lyonnais, et qui se terminent par un vers magni-
fique :
            Sa patience est grande et sa vengeance lente.
            Il dort, mais il pourrait se réveiller enfin,
            Voici longtemps qu'il souffre et ses petits ont faim.
   J'ai accompli une tâche attrayante d'une manière impar-