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88 CHRONIQUE LOCALE. membre de l'Académie des sciences et belles-lettres, de la Société impé- riale d'agriculture, président honoraire de la Société des sciences indus- trielles do Lyon, etc. Les ouvrages de M. Fournet font autorité. Sa théorie des terrains houil- lère a fait école. Né à Paris en 1801, il habitait Lyon depuis 1835. Sa mort laisse un vide profond au milieu de nos savants chercheurs. — M. Guillaume Bonnet achève, en ce moment, un mausolée monu- mental en marbre blanc destiné à une de nos illustrations lyonnaises, Anthelme Trimolet, dont le pinceau délicat et fin, surtout dans sa première manière, était devenu, quoi qu'en ai dît un journal de notre ville, si large et si puissant dans les portraits qu'il a peints depuis le milieu de sa vie jus- qu'à la fin de sa carrière. Ce monument, digne de l'artiste qui le fait comme de l'artiste pour qui il est créé, est destiné au cimetière de Lovasse. Un bas relief, habilement exécuté, montre une barque prête à rentrer au port. Une figure vénérable représente une grand'-mèrecouvrant sa famille de sa tendresse et indiquant à une jeune enfant lebut du voyage. Le père et la mère se tiennent par la main. Deux vieillards complètent le -tableau. A la ressemblance vigoureuse des portraits on reconnaît M. ctM m ? Tri- molet, leur jeune fille et leurs grands parents ; l'inscription : Parta labore quies complète la pensée de l'auteur. Quatre statues, aux quatre coins du mausolée, rappellent la Peinture, Ja Sculpture, la Gravure et la Poésie, que M. Trimolet a aimées et à qui il doit son illustration. Deux bas-reliefs reproduisent la Numismatique et l'Archéologie. Nous profitons de l'occasion que nous donne cette légère esquisse de ee magnifique tombeau pour protester contre quelques allégations avancées par le journal dont nous parlions, il y a un instant. Une brochure que nous avons publiée du vivant même de l'illustre peintre, « t a Paresse d'un peintre lyonnais, Lyon, 1866 » répond aux accusations qu'on a élevées contre lui. Retiré de la lutte et de la publicité dés expositions, où son amour-propre avait été injustement blessé, il n'a- vait jamais cessé de produire et de créer des portraits surtout dont le co- loris et le modelé sont dignes des maîtres du genre. — L'Académie de Mâcon a mis au concours l'Histoire des Comtes de Mâcon. Le prix est de 500 fr. — Dans la livraison de novembre de !a Revue du Lyonnais, nous avons publié un sonnet, dans lequel l'auteur signalait anx jeunes filles le danger de se faire médecines ; il paraît qu'aux Etats-Unis hommes et femmes sont au-dessus des préjugés européens. Voici, en effet, ce qu'on lit dans un journal : « Le nombre des îemmes exerçant la médecine augmente d'année en année à New-York; il y a dans cette ville 300 doctoresses reçues par les universités américaines. Beaucoup d'entre elles se font par an 10 à 15,000 dollars (50 à 75,000 francs). (Union, 4 janvier 1869.) — Notre collaborateur, et ami M. Chervin, est allé fonder une maison de bègues à Marseille. Nous n'aurions jamais cru qu'il fût nécessaire d'ap- prendre aux Marseillais à parler. A. V. AIMÉ ViNGTJlINlEB, directeur-gérant.