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                         CHRONIQUE LOCALE.                               87
  « Etudier les faits qui se sont produits depuis le concours ouvert en
1858 par l'Académie de Lyon, concernant la condition économique des
femmes, leur éducation, leurs salaires, les emplois qui leur ont été ou qni
pourraient leur être ouverts ou fermés. »
   Un prix de la valeur de douze cents francs sera décerné à l'auteur du
meilleur travail sur chacune de ces questions. Un de ces prix est offert par
M. Arlcs-Dufour.
   — Notre vie artistique et intellectuelle brille dans tout son épanouisse-
ment. Les concerts abondent. Nous avons eu les sœurs Ferai, M. et M me Nos-
sek, M. et Mme Nauwelaers; nous aurons bientôt M11* Anna Meyer et le
festival de la Fanfare lyonnaise,.événement longtemps attendu. L'Exposi-
tion des Amis-des-Arts est ouverte et le public est justement assidu, car le
salon a de bonnes et nombreuses toiles. Si les glandes peintures sont un
peu rares, les bons tableaux de genre, les fleurs, les marines, les paysages
sont à un niveau très-élevé.
   Malgré l'absence de M me Meillet, le Grand-Théâtre donne l'Africaine
plusieurs fois par semaine, et à chaque annonce le puljlic assiège les portes.
Succès pour M me de Taisy, MM. Delabranehe, Méric, Marthieu et Danguin.
Les Huguenots, la Juive font recette; le Premier Jour de bonheur, le Doc-
teur Crispin remplissent la salle; aux Célestins, on joue pour la bonne so-
ciété les Inutiles et Miss Multon, deux bonnes comédies. Dans la dernière'
Mme D'Herblay obtient un succès de larmes du meilleur aloi.
   Le nouveau ballet de MM. Dalia et Vincent, l'Étoile et le Berger, musi-
que de M. Pilati, a parfaitement réussi.
   Les Variétés ont fait de la décentralisation en jouant un drame d'un
auteur lyonnais, le Prix du sang, joli acte, plein de qualités, bien écrit,
bien noué et qui avait attiré une foule sympathique et nombreuse.
   M. Vachez a publié : le Château de Montrond en forez ; MM. de Ferry
et Arcelin : l'Âge du Henné en Maçonnais ; l'abbé Dupalgaz : l'Eglise, le
 Pape et le Concile œcuménique, vigoureux écrit qui est venu consoler
l'Eglise lyonnaise et défendre les doctrines des Bossuet, des Dévie, des Go-
rmi. La maison Louis Pcrrin continue la tradition des éditions hors ligne ;
M. Armand-Caillat étonne les amateurs de l'orfèvrerie ; une pléiade de
jeunes artistes s'est révélée et promet à la ville de Lyon que la patrie des
Flandrin et des Saint-Jean ne périclitera pas.
   — M. le vicomte Monier de la Sizeranne, fils de l'illustre sénateur, an-
cien représentant de la Drôme, a épousé, vers la fin de décembre ,
M'le Séguin de la famille des ingénieurs si connus à Lyon. C'est notre
compatriote, M. l'abbé Deguerry, qui a donné la bénédiction nuptiale.
    —. Mgr de Donald a fait don, ces jours-ci, au musée de Lyon, de 22
 pièces de monnaie antiques.
    — Nous avons apprécié dernièrement un petit volume, gros d'avenir,
 intitulé : Muettes et boutades, par M. Pctit-Senn. Il paraît que Sa Majesté
 le roi d'Italie a été complètement de notre avis, car l'auteur vient de rece-
 voir pour cet ouvrage la croix des saints Maurice et Lazare avec une lettre
 autographe des plus flatteuses. Nous en félicitons sincèrement le roi et
 l'écrivain.
' La littérature a perdu Louis Desnoyers qui, né à Replonges, en
  Bresse, nous appartient de loin ; la science regrette M. Fournet, membre
 de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences de Lyon, chevalier
 de la Légion-d'Honneur, officier de l'ordre des SS.-Maurice-et-Lazare,