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MONOGRAPHIE DES ARMOIRIES DE LA VILLE DE LYON. 477 « lors à être la devise, avec celte aulre légende : Sigillum « secreti univorsitatis Lugdunensis. » —'Méneslrier, 1669. « El parce qu'alors ils n'avoienl point eu de scel commun, « ils y firent mettre un lion rampant, leur enseigne et devise « ancienne, » (De Rubys, p. 271.) De môme, 480 années après, se succédèrent tous les em- blèmes possibles de la liberté; dans le commencement, la fleur de lis française y subsiste encore, accolée au bonnet phrygien et aux faisceaux; enfin, elle est supprimée, el Lyon s'étanl insurgé, mais cetie fois pour une liberté véri- table , pour Dieu et le roi, est vaincu. Il ne lui reste, pour armoiries, que le décret du 12 octobre 1793, rendu par la Convention, qui dit : Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus À quoi bon s'inquiéter d'armoiries, puisqu'il n'y a plus de ville de Lyon ? Au reste, on les avait déjà martelées, brûlées partout où on avait pu les rencontrer, croyant que ces représentations de l'ancienneté et de l'alliance des familles étaient les sym- boles du despotisme. Le 14 septembre 1793, parut le décret portant la suppres- sion des armoiries placées sur les églises et monuments pu- blics, à la diligence des officiers municipaux et aux frais des communes. Déjà , le 9 septembre, on avait fait, le matin, au Champ- de-Mars, un autodafé des titres de noblesse et des portraits des cchevins. Celait un bien triste spectacle, de voir les habitants de notre cilé détruire eux-mêmes les plus belles marques des magistrats nommés par eux et anoblis par les rois de France, pour preuve de l'intérêt qu'ils portaient à Lyon. Déjà , avec quelle ardeur la ville se souleva, le 29 mai, contre une municipalité et un gouvernement révolutionnaires