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Î20 »E L'KOMMË. sans volonté? Que serait une sainteté sans action sainte? Je pose ces questions sans y répondre ; j'ajoute seulement que l'esprit serait alors une puissance qui ne pourrait rien ; une cause sans effet; il voltigerait sans souvenir dans l'exis- tence. Cet état ressemblerait beaucoup à l'anéantissement, et dans notre enveloppe mortelle, nous serions plus par- faits qu'après cette séparation. « Le spectacle de la nature est une immense machine pour « les pensées de l'homme. Les propriétés des êtres, les ins- « tincts des animaux, le spectacle de la nature, tout est voile a « soulever, t&ut est symbole à deviner, tout contient des vé « rites a entrevoir, car la claire vue n'est pas de ce monde. Ce « grand luxe de la création, cet appareil des corps célestes « semés dans l'espace comme une éclatante poussière, tout « cela n'est pas trop pour l'homme, parce que l'homme est « un être libre et intelligent, parce que l'homme est.un être « immortel. » (BALLANCHE) . C'est ainsi que la nature retient l'esprit dans les limites de son domaine. Eile est la parole que l'être supérieur adresse au monde des esprits ; elle est la parole de Dieu. L'esprit habite dans la nature, car il en a reçu son enve- loppe. Cette enveloppe est pour lui un instrument par lequel il est toujours en rapports avec la nature. Celle-ci excite son activité, et même, dans le principe, il est son élève, mais elle ne peut lui enseigner que ce qu'elle est. Dans sa sphère spéciale, l'esprit connaît des merveilles et des beautés qu'elle ignore, qu'elle ne peut lui montrer. En outre, on place l'âme comme intermédiaire entre la nature et l'esprit. Elle serait le gardien de la vie animale en finissant les sens a l'esprit. Elle serait le corps invisible