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14 BURGONDES. premier auteur latin qui ait parlé des burgî. « Que si une source, dit-il, dans son livre sur les Institutions militaires, est hors la portée du trait; mais-cependant au-dessous de la place, et sur le même côté, il faut construire entre le corps de la place et celte source, un petit fort qu'on appelle bur- gus, dans lequel on établit des balistes, et des archers pour éloigner les ennemis, et défendre les gens qu'on envoie à l'eau (1). » Ainsi, suivant Végèce, les Romains nommaient burgi de petits forts placés sur les frontières, destinés à protéger cer- tains points. Ils appelaient Burgarii, les hommes de garnison qui étaient chargés de défendre ces forts. En d'autres termes : le burgus romain consistait en une tour ou petit fort détaché, dont la garde était confiée à des militaires qui portaient le nom de Burgarii (2), et qu'on ne pouvait détourner de leur poste, sans s'exposera des peines sévères. Ainsi, en 398, les empereurs Arcadius et Honorius rendirent une loi rapportée au Gode Théodosien, liv. vu , •Ut. 14, par laquelle ils soumirent ceux qui sollicitaient ou reliraient chez eux des Burgarii, aux mômes peines que ceux qui sollicitaient ou retiraient des Muliones , esclaves publics qui étaient chargés du service des animaux destinés aux transports pour l'État (3). (1) Quod si ultra jactum teli , in clivo tamon civitatis , subjeeta sit vena, caslellura parvulum (quem BURGDM vocant ) inter civitatem et fontem convcnit fabricari, ibique ballistas, sagittariosque constitui, ut aqua dcfen- datur ab hostibus. (FLAYII VEGETII RENATI InstUutorum ra militaris; 1. w, c. 10. — Édition Nisard. Paris, 1851, p . 720.) (2) BORGARH, qui Custodes Burgorum in leg. 2 de His, de condit. propr. quorum certa corpora erant, ejusmodi Burgorum custodiae addicta, ila ut Burgos deserere, non posscnt ; undè, non secùs ac Muliones, servos publicos fuisse ejusmodi Burgarios , non malè conjeceris. (DUCANGE, V !s . Burgus Burgarii.) (3) In Burgariis eadem volumus observai1» quse de Mulionibus Lex nostra