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BURGONDES. - 19 e Au V siècle, l'on appela burgus un château-fort entouré d'habitations. Le poème de Sidoine Apollinaire sur le Burgus de son ami Léonce, comme l'a très-bien fait observer M. Rogel de Belloguet, nous donne, dès l'époque de ce poème, l'idée exacte d'un château entouré d'habitations et de sa clientelle. « Lorsque Pontius Paulinus, dit Sidoine, digne chef de sa noble race, dominera dans sa patrie, il en- vironnera ce mont de hautes murailles, de tours qui s'élè- veront dans les airs, et sur les sommets desquelles brilleront des soldats destinés à en être l'ornement ou la défense II me semble déjà voir (a destinée future, ô Burgus ! Tu devras ton nom au riant aspect de tes maisons qui s'élèvent des bords du fleuve, et aux magnifiques thermes qui sont assis au milieu de les remparts (1). » Plus tard, peut-être même dès le V° siècle, l'on donna le nom de burgus à l'agglomération des maisons qui n'étaient pas closes de murs, comme s'en exprime Luiiprand (2) : Domorum congregalionem quœ muro non claudilur, EOKGCM vocant. Maintenant que nous connaissons bien l'origine et la por- tée du mot burgus, revenons à Orose ; il nous sera bien plus facile d'apprécier la valeur de son étymologie du nom des Burgondes. III V. Orose, en parlant des quatre-vingt mille Burgondes descendus vers le Rhin, sous Yateftlinien, n'a fait que repro- (1) Cernerc jam videor, q u s sinttibi, Burgc, futura. Diceris sic , namque domus de fluminc snrgunt, Splendentesquc sedent per propugnacula therma;. SIB. APPOIX. Cann. XXII, v. 125 et s«j. (2) De Rébus imp. et reg. ; 1. III, c. XII ; Antucrpiae, i GI i, p. 65.