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2% RECHERCHE DES ANTIQUITÉS. épigraphiquesexcita l'émulation. Les auteurs anciens, les recueils de Gruter, d'Orelli, de Morelli furent consultés et étudiés : la science avança. Artaud n'était plus, mais ses manuscrits légués à l'Académie de Lyon étaient a la disposi- tion de tous. On songea alors à continuer ou plutôt à refaire son œuvre qui n'était plus à la hauteur des connaissances nouvelles. Les matériaux étaient nombreux : plusieurs sa- vants entreprirent de les classer. Le résultat de cette étude nouvelle ne se fit pas attendre, M. de Boissieu écrivit son excellent ouvrage sur les inscriptions antiques, M. Monfalcon qui venait de terminer son Histoire de Lyon, publia sa ma- gnifique Monographie de la Table de Claude, édition vrai- ment officielle d'un texte très-précieux et la première partie de ses Lugdunensis historiée monumenta, Comarmond sa Des- cription du musée lapidaire. Enfin, d'autres érudits, par des travaux d'une moindre importance, mais cependant pleins d'intérêt, éclairèrent quelques points historiques à l'aide des monuments épigraphiques récemment découverts. Les écrits de MM. Greppo, Grégorj, d'Aigueperse, Allmej et autres fi- rent faire un pas de plus a l'archéologie lyonnaise. Leur étude sérieuse des monuments antiques, leur connaissance appro- fondie des usages d'une civilisation qui n'est plus, mais des traces de laquelle notre beau pays est encore rempli, leur donnait un grand avantage pour l'interprétation de nos mo- numents épigraphiques. Ce mouvement remarquable, cette impulsion donnée aux travaux archéologiques qui a nécessité de la part de l'Aca- démie la formation d'un Comité spécial, ne paraît pas devoir s'arrêter. Nous en avons la preuve par les nouveaux efforts de M. Monfalcon (1). (1) Après avoir achevé la nouvelle édition de Spon , M. Monfalcon vient de publier les seconde,et troisième parties do ses Lugdunensis his-