page suivante »
BIOGRAPHIE »E LA MURE. 439 La Mure, qui vint plusieurs fois à Lyon, comme nous l'avons dit, visita probablement les archives d'Ainay, mais il n'explora ni celles du Chapitre où l'on abordait très-difficilement, ni celles des autres établissements religieux, où il ne pensait pas du reste devoir trouver des documents relatifs à son œuvre his- torique. Partout, il s'était créé des correspondances : c'est ainsi que deux bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, Dom Pierre Laurens et Dom Etienne Simonneau, lui transmettaient des titres de l'abbaye de la Chaize-Dieu. Parmi les manuscrits les plus précieux pour l'histoire du Forez qu'il consulta, nous citerons l'ancien cartulaire de l'abbaye de Savigny, publié par M. Âug. Bernard, le cartulaire d'Ainay, conservé à la bibliothèque de Lyon, le Livre des compositions des comtes de Forez, dont une ancienne copie appartient aujourd'hui à la bibliothèque de la ville de Saint-Etienne, un ancien livre des délibérations faites en l'Hôtel-de-Ville de Montbrison, plusieurs registres matricules des officiers créés par les comtes de Forez, un inventaire géné- ral des titres des archives du pays, à Montbrison, dressé par les officiers du duc de Bourbon en 1437, et appelé Repertorium titulorum existentium in magna turri in donjono Montisbrisonis. La Mure eut aussi entre les mains de nombreux Mémoires manuscrits, aujourd'hui perdus, sur diverses époques de l'his- toire du Forez, par exemple : « un manuscrit extrait de la biblio- thèque du sieur de Laval, par M. le conseiller de La Mure, son petit-fils du côté maternel, sur la généalogie des comtes de Forez, » « les annales de Forez, par le sieur du Verdier, seigneur de Vauprivaz, dont la bibliothèque ètoit au château de Saint- Priest ; » les mémoires du sieur Béraud sur la ville de Saint- Etienne ; un manuscrit d'Antoine de Laval, intitulé : De l'ori- gine de la ville de Lyon, les mémoires de noble Jean Perrin, châtelain de Montbrison, les manuscrits du sieur Renard et du sieur de La Roue (de Rota), enfin un grand nombre d'autres documents inédits qui ont à jamais disparu, et dont l'historio- graphe forésien a sauvé de l'oubli les parties les plus essentielles. En 1655, La Mure avait déjà réuni assez de matériaux et son