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308 RECHERCHE DES ANTIQUITÉS. lorsque Septime Sévère parvint à l'empire et eut à soutenir une lutte acharnée contre son compétiteur Albin, pour lequel Lyon avait pris parti, le peuple dut alors, suivant son usage, renverser tout ce qui était en l'honneur de celui qu'il regar- dait comme son ennemi. Le sort des armes s'étant déclaré en faveur de Septime Sévère, les trois provinces de la Gaule qui avaient éprouvé les effets du ressentiment du vain- queur, durent s'empresser de restituer cette inscription telle qu'elle avait été, mais en lui donnant cette fois des proportions en harmonie avec la haute puissance a laquelle était parvenu le personnage a qui elle était dédiée (1). Nous n'avons pas l'intention de multiplier davantage les citations de ce beau travail, nous terminerons en disant que la reproduction du livre de Spon sur les antiquités lyon- naises est an véritable service rendu à l'histoire de notre ville. Félicitons donc notre confrère qui le premier en a eu l'heu- reuse idée, félicitons l'Administration et le Conseil municipal dont le concours généreux est venu s'associer a cette œuvre, rendons hommage au savant de l'Institut, dont les annotations ont doublé l'importance de ce travail; mais honorons surtout la mémoire de Jacob Spon, qui sans être secondé et à une époque où tant de choses devaient l'entra- ver, négligea sa fortune et sacrifia son patrimoine a une étude aussi sérieuse que difficile et dont nous recueillons aujourd'hui le fruit. Après une vie pleine de dévoûment et usée dans le travail, l'illustre docteur, bien jeune encore, mourut pauvre d'argent, mais riche de cette gloire, une (1) Une note de la page 314 indique la fin du travail de M. L. Renier. Néanmoins, SI. Monfalcon a cru devoir enrichir ce supplément des ins- criptions relatives au culte de Rome et d'Auguste, aux magistrats de la colonie, au pays des Ségusiaves et aux différentes corporations de hugdunum. Il termine par les inscriptions religieuses et quelques inscriptions diverses.