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98 voir rappeler alors une antique inscription de notre ville qui appar- tient à un librarius d'une classe fort différente, autant que nous pouvons en juger. Mais ce monument n'est pas sans intérêt; de plus, il est peu connu, même des personnes, trop peu nombreuses parmi nous, qui étudient avec soin les antiquités de leur patrie; et je ne crois pas inutile de lui donner ici quelques lignes. C'est un cippe funéraire un peu mutilé, qui est du fort petit nombre de monuments lapidaires conservés encore aujourd'hui dans quelques maisons des quartiers de Saint-Just et de Saint-lrenée, les- quels formaient la partie principale de la cité lyonnaise à l'époque romaine : il existe dans l'enclos du pensionnat distingué que dirigent Miles Reynaud (t), et occupe l'angle ^sud-est de la petite maison à la gauche de la grille d'entrée, scellé dans le mur dont il fait partie. Un académicien de Lyon, plein de zèle pour tout ce qui tient à l'histoire ancienne de cette ville, feu M. Cochard, est le seul auteur que je sache en avoir fait mention dans un écrit peu répandu (2). Mais sa copie n'a pas toute l'exactitude qu'on pourrait désirer, et, de plus, elle est incomplète de la dernière ligne, recouverte, lorsqu'il la transcrivait, par le mortier qui lie cette pierre avec le mur. Voici la copie que j'en ai relevé moi-même : j'ai cru pouvoir suppléer en caractères italiques quelques lettres frustes, ou peu apparentes, mais qui sont évidemment indiquées d'ailleurs, soit par le sens na- turel, soit par des usages constants et familiers aux archéologues. D. M. RVFI. CAES. N. SER. VERN LIBRARI. IN. TAB MAIORI. QUI. VIXIT ANNIS. XV. M. II dIEBUS. XXII opTIMI. PIISSIMI pARENTEs (1) Rue des Farges, n° 87, (2) Notice sur le Bourg de Saint-Just, p. <