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338 « Or, cet amour des choses de la chair est une mort, au au lieu que l'amour des choses de l'esprit est la vie et la paix (1). » Il ne faut pas s'y méprendre, chaque homme est intéressé à saisir l'immense portée de ces préceptes, à en pénétrer le sens : Homère, Platon et Cicéron ont écrit de bien belles ehoses et qui survivront éternellement chez tous ceux qui vouent, dans l'intimité de leur cœur, un culte aux nobles pen- sées; mais nul d'entr'euxn'égale l'apôtre. Saint Paul, au point de vue humain, est le plus grand génie qui ait jamais existé parce qu'il a mesuré de son regard la profondeur de la na- ture humaine, si diversement mélangée, et qu'il a résolu, par le christianisme, le plus important de tous les problèmes, celui qui a pour but d'entretenir le juste équilibre, la nor- malité entre les mouvements impérieux de la chair et les justes exigences des forces affectives Tous ces vastes génies qui dirigèrent, après les Apôtres, l'établissement du christianisme, se font remarquer par leurs connaissances étendues sur la nature corporelle de l'homme. Ainsi Terlullien, Origène, Lactance, saint Clément d'Alexan- drie, saint Ambroise, saint Augustin, saint Cyprien, saint Justin, saint Basile, saint Grégoire, etc., à une époque plus rapprochée de nous, saint Benoît, saint Bernard, saint Bona- venture, saint Thomas, saint Charles-Borromée, etc., etc. ont mûrement approfondi, dans leurs ouvrages, l'étude mé- dicale de l'espèce humaine. Destinés à organiser un ordre social nouveau, à concentrer en eux la double autorité de Pères et de chefs spirituels, ces grands hommes devaient pos- séder une science universelle, et surtout celle de la nature hu- maine, objet spécial de leur direction. Ce fait est la plus (1) Ad Rom., cap. VIII, v. 0.