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lisser, du tissage aux foulons, de ceux-ci au lavage, du la-
vage à l'apprêt, et dans toutes ces transformations incessan-
tes, dans toutes ces opérations successives, ce sont les machi-
nes que vous rencontrez presque partout comme agents
industriels; dans chaque atelier, seulement quelques ou-
vriers, quelques femmes et quelques enfants annexés pour les
diriger et remplir le peu de fonctions que le génie de l'homme
leur a laissées.
L'établissement de M. Badin, qui a présidé de sa personne
et à plusieurs reprises aux démonstrations nécessaires pour
éclairer ses nombreux visiteurs, est parfaitement ordonné
et tenu avec un ordre et une régularité qui font à la fois
honneur aux ouvriers et aux chefs de cette belle manufac-
ture.
Les beaux ateliers de teinture de M. Charvet ont été exa-
minés avec un égal intérêt et les visiteurs initiés aux expé-
riences et aux procédés nouveaux; hommage rendu à la
science qui en reçoit à son tour une impulsion nouvelle et ne
peut s'empêcher de reconnaître que tout est lié dans le do-
maine de l'activité humaine.
Nous devons aussi mentionner parmi les établissements vi-
sités les ateliers de M. Gentil où l'on fabrique du carton en
employant les vieux cordages que l'on coupe en morceaux,
que l'on fait pourrir et que l'on met sous des marteaux qui
les réduisent en fibres, pour en former une bouillie apte au
fautrage auquel se prêtent les filaments végétaux et animaux.
Ce feutrage donne du carton qui n'est qu'un feutre comme
celui dont sont formés les chapeaux.
Après ces manufactures, ce sont les magnifiques ateliers
de MM. Frèrejean qui se sont ouverts aux visiteurs du con-
grès; ils ont vu avec le plus grand intérêt le fer et le cuivre
sortis bruts des fournaises, se façonner tour à tour en feuil-
les et en barres, en passant ici par des laminoirs, là par des
filières.
En outre des cuivres en feuilles et des fers préparés dans
ces usines, MM. Frèrejean traitent spécialement les cuivres
appliqués à la marine de Toulon et de Brest. M. Frèrejean a
fait lui-même toutes les démonstrations nécessaires à l'ini-
tiation des membres du congrès, et leur a fait les honneurs
de son établissement avec une bienveillante et parfaite cour-
toisie.
La fonderie de fjr de la compagnie Bonnet-Merle a reçu
aussi avec le plus bienveillant empressement les visiteurs de