Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                     494
  tension des alliances, elle le présente comme fondement du
  bien-être organique futurdel'espèce. Mais voyez aussi, comme
  par cela seul, elle se lie à ce mouvement mystérieux qui
  agite noire civilisation. Les mariages entre les étrangers
 étendent les relations sociales et font du genre humain un
 rayonnement de toutes les familles. Ces lois qui tendent à
 l'unité sont marquées du sceau de la perfection. Le mélange
 des familles humaines qui présentent toutes quelque chose
 d'identique, le type constitutif de leur nature commune et
 quelque chose de divers, les modifications de ce type, doit
 opérer les innombrables combinaisons de tous les développe-
 ments effectifs par lesquels se manifestent les puissances vir-
 tuelles que renferme le type général, Ictype essentiel de l'hom-
 me. C'est dans cette communion universelle de tous les peuples
 que l'organisation, successivement modifiée, présentera une
 série de perfectionnements où s'éteindront les mauvaises
 aptitudes des types inférieurs, car la victoire reste toujours
 aux qualités essentielles de la nature humaine, dans ce vaste
conflit organique de la propagation. Des économistes de
premier ordre aperçoivent, dans cette tendance, le fait cul-
minant de la civilisation moderne. Yoici comment s'exprime
l'un d'eux: « La mise en rapport des deux civilisations,
orientale et occidentale, est sans contredit le plus large sujet
dont l'esprit humain puisse s'occuper-, c'est l'événement qui,
aux yeux de l'humanité, est le plus gros d'espérance (1). » De
même que, pour l'individu et pour la famille, la loi de la
propagation tend à faire rechercher, par un heureux accou-
plement, deux individus opposés par certains contrastes phy-
siologiques, ainsi pour l'heureux équilibre du monde, pour
son enfantement civilisateur, il faut quales races opposées se
recherchent et s'unissent. C'est un fait dont la raison, comme


  (1) Michel Chevalier, heures sur VAmérique, du Nord. lulroil. 1839.