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                           REVUE DU MOIS                             473

   >f< Trois Je nos compatriotes se sont rendus à Paris, délégués par
les sociétés de secours mutuels lyonnaises : MM. Bleton, Rougier et
Courtois.
   Le but de leur mission était difficile à atteindre. Premièrement, ils
avaient à prier le Gouvernement de bien vouloir ne plus s'occuper des
des institutions de prévoyance mutuelle et de les laisser sous la légis-
lation ancienne; or, tout Parlement est possédé du besoin de légiférer
et de reformer ce qui a été fait avant lui. En second lieu, les délégués
lyonnais devaient réclamer la réalisation d'une promesse antérieure de
dotation, en faveur des société:; qu'ils représentaient ; or, le Gouverne-
ment, api es avoir vu les génisses grasses affluer dans ses élables, en
est réduit à faire la chasse à des vaches pitoyablement maigres.
   N'importe. Comme il reste en haut lieu — en fussiez-vous étonné —
une bonne provision d'eau bénite de cour, on en a largement usé envers
nos compatriotes, qui' sont revenus aspergés, sinon contents.

   >K Dans sa séance du 14, l'Académie des sciences, belles-lettres et
arts de Lyon, a procédé à l'installation de cinq nouveaux éltfs :
MM. Gobin, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées; H. Sicard,
doyen de la Faculté des sciences ; le docteur Humbert Molière ; le
comte de Charpin-Feugerolles et Armand-Calliat.
   Le mardi suivant, l'Académie tenait séance publique pour entendre
le discours de réception de M. Clair Tisseur. Sujet : Antoine Chenavard,
architecte lyonnais. Très académique pour la circonstance, l'orateur a
montré que son talent d'écrivain a double face, de même qu'il signe
ses œuvres de deux noms différents. Mais, ainsi que l'oiseau volette en
marchant, Vimmorlel du Gourguilloa se trahit par un élan gaulois, en
plus d'un endroit de son discours.

   >K Au sein d'une autre compagnie savante, à l'Institut, M. Georges
Guigue, notre jeune et érudit archiviste, vient de remporter un succès
mérité. L'Académie des sciences a donné une mention à son beau
travail sur les Tard-Venus, dont il a été rendu compte dans un des
précédents numéros de la Revue du Lyonnais et que doit connaître tout
Lyonnais ami des arts.
   A l'Académie des sciences morales et politiques, M. Paul Regnaud a
obtenu le prix Bardai pour sou mémoire sur la philosophie du lan-
gage-