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REVUE DU MOIS I55 X Entre temps, le parti socialiste prenait le deuil de M. Fichet, membre du Conseil municipal. C'était un con- verti, car il avait été jadis marguillier dans son village; mais c'était aussi un convaincu, et il s'est en toute circonstance gardé de ces compromissions si fréquentes chez nos hommes politiques de tous les partis. X M. Fichet était un apôtre de la suppression des octrois : Vous vendez du vin, M. Josse. Les propriétaires ruraux réclament, au contraire, une surtaxe sur les céréales : Vous vendez du blé, M. Josse. Et c'est ainsi que chacun accom- mode les principes économiques au mieux de ses intérêts personnels. La Chambre de commerce de Lyon ne pouvait rester indifférente au relèvement des droits sur les blés dont nous sommes menacés. Son président, M. Sévène, accompagné de M. Aynard, vice-président, et de M. Léon Permezel, s'est rendu à Paris, afin de protester contre le droit d'entrée qu'il est question de porter à 5 francs par hectolitre — en attendant qu'on en réclame 8 ou 10. X A côté de la question du pain, il y a celle du tabac, et j'en sais qui mettent la seconde bien au-dessus de la pre- mière. La régie, comme une coquette qui change sans cesse d'atours afin de retenir ses adorateurs, invente à tous mo- ments quelques types nouveaux de cigares, alors qu'il serait si simple de les faire tout de suite bons et de ne plus chan- ger ni le nom ni la qualité. Sa dernière création s'appelle : « le brésil d'Afrique ». Comme on comprend que les Allemands nous accusent d'ignorer la géographie ! X De quel nom faudra-t-il appeler l'Exposition de pro-