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140 RÉPONSE AUX CHERCHEURS D'EAU Sur ce point, comme je le disais en commençant, il n'y a plus à faire de question, puisque chacun de nous trouve à chaque instant la réponse dans son verre, dans sa cuvette et ailleurs. Dites-moi, ami lecteur, avez-vous vu jamais une de nos bornes-fontaines refuser de l'eau claire à celui qui venait lui en demander ? Comme vous êtes de bonne foi vous me direz : c'est vrai. Mais vous ajouterez aussitôt que les habitants de la Croix-Rousse aimeraient beaucoup mieux voir l'eau mon- ter dans leurs maisons que d'être obligés d'aller la chercher. Je suis tout à fait de leur avis et je crois pouvoir dire que si les choses n'ont pas changé depuis l'origine du ser- vice, c'est faute de s'entendre. La colonne des eaux, ma voisine, qui fait monter l'eau à Fourvière> peut en donner aux maisons de la Croix- Rousse; quand on voudra, elles pourront la prendre au passage, ou mieux encore au retour de la Sara ; c'est une fourniture supplémentaire sur laquelle il faut faire des conditions nouvelles. Théoriquement le problème est ré- solu, il ne reste qu'à en faire l'application. Les hommes soi-disant civilisés qui s'entassent dans la ville ont d'autres besoins que ceux qui vivent isolés, sans autre préoccupation que l'intérêt de leur famille. Nous avons donc la nécessité de nous procurer en grande abondance pour les usages publics, de l'eau qui na pas besoin d'être clarifiée ni à Saint-Sorlin ni ailleurs. Comme la première, cette seconde partie de la question a sa réponse toute faite.