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126         FOUILLES DANS LA VALLÉE DU FORMANS

station. L'eau abonde de toutes parts : le Formans au Sud, la SaĂ´ne Ă 
l'Ouest, le ruisseau de Mormont au Nord l'enserrent et servent Ă  la
fois de limites et de barrières. Le pays découvert, bien exposé, ne pré-
sente aucun mouvement brusque de terrain. Il domine la rive opposée
de la Saône dont l'envahissement était projeté. Il est vrai que, par
contre, il est dominé par la chaîne de collines formant le flanc gauche
de la vallée du Formans et à l'extrémité desquelles a été bâtie la ville
de Trévoux; mais les émigrants, ignorant l'approche des Romains,
n'ont pas dû se préoccuper de cette circonstance qui explique fi bien
comment César put leur dérober sa marche, et ne se révéler à eux
qu'en apparaissant au milieu de leur camp.
   Le plateau de Riottiers réunit donc la triple condition de se trouver
sur la ligne de marche la plus probable des Tigurins, d'offrir un
excellent emplacement pour un campement et de se prêter très bien
aux différentes phases d'une action comme celle dont César indique les
principales péripéties.
   Mais, il y a plus, ce plateau est couvert de tumuli. — Un seul de ces
tumuli situé sur l'extrême bord du plateau du côté de la Saône est bien
apparent.
   La culture a, dans ces dernières années, effacé en partie le relief des
autres, dispersés en grand nombre sur tome la surface du plateau. Les
indications des gens du pays ont seules pu nous les faire retrouver.
 Les cultivateurs connaissent d'ailleurs très bien l'emplacement que
les principaux d'entre eux occupaient et qu'un peu d'attention permet
de retrouver facilement.
   Nous les avons figurés par des points rouges sur la carte ci-jointe, et
nous avons indiqué par des numéros ceux dans lesquels antérieurement
Ă  la communication du 12 avril dernier, nous avions fait pratiquer des
fouilles.
   Le premier tumulus ouvert (n° 1 du plan), est celui qui s'élève à côté
de l'éminence artificielle désignée sous le nom de poype de Riottiers.
Il ne paraît pas avoir été jamais ni fouillé, ni cultivé. Il a la forme
d'un cône s'élevant de 3 mètres de hauteur au-dessus du sol naturel,
 et dont la base a environ 100 mètres carrés de surface. Il recouvre
 une couche de cendres de ora,o5 à o">,o8 d'épaisseur, mélangée de débris
 de charbon et de poterios et occupant une surface de 4 s mètres carrés.
 Un fer de flèche très oxydé, brûlé avec le corps en a été retiré.