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266           BROUCHOUD, SA VIE ET SES Å’UVRES

mentis d'une valeur inestimable sur l'histoire de nos an-
ciennes familles Lyonnaises (5).
   En même temps, il créait dans une galerie du Palais un
curieux musée historique, où sont exposés des sceaux, des
chartes anciennes, des gravures et des dessins (6) se ratta-
chant à l'histoire judiciaire de Lyon et retrouvés par lui
dans ce fonds inexploré. A ce travail il consacra les loisirs
de quatre années consécutives, et avant même de l'avoir
terminé, il empruntait à ces documents, demeurés si long-
temps inutiles, les éléments de plusieurs publications du
plus grand intérêt, soit sur nos anciennes archives judi-
ciaires, soit sur les origines de nos diverses juridictions
lyonnaises, soit enfin sur l'enseignement public du droit à
Lyon, depuis la fin du xm e siècle jusqu'à nos jours.
   C'est aussi à la même époque, qu'après avoir retrouvé
aux archives de la Cour et à celles du département, des
documents complètement ignorés sur la Belle Cordière, il
s'attacha à rassembler sur cette femme célèbre tout un
ensemble de renseignements, destinés à faire justice des
erreurs et des récits légendaires qui se sont mêlés trop
souvent à l'histoire de sa vie. Plus tard, il est vrai, il com-
muniquait tous ces documents à M. Charles Boy, pour la
nouvelle édition que ce dernier vient de nous donner des
 œuvres de Louise Labè, mais sans renoncer à publier, un
jour, l'étude biographique et littéraire, qu'il préparait lui-


  (5) Léopold Niepçe. Les Archives de Lyon, p. 281 et suivantes.
   (6) L'un de ces dessins, représentant l'ancien Palais de Justice de
1627 et la prison de Roanne de 1784, a été gravé par Séon et publié,
avec le travail de Brouchoud sur les Archives judiciaires de Lyon, dans
les Mémoires de la Société littéraire de 1867, p. 87. V. aussi la Revue du
Lyonnais, 3» série, 1867, t. 'IV, p. 341.