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                BROUCHOUD, SA VIE ET SES Å’UVRES                         261

 Brossette (2), et consacré au procès que les avocats et les
 médecins avaient été obligés de soutenir contre le traitant
 de la recherche des faux nobles, pour obtenir la confirma-
tion du droit de porter la qualité de noble, jointe à celle
d'avocat et de médecin (3).
    La lettre du docteur Ménière soulevait -une question
d'histoire locale fort curieuse. Aussitôt Brouchoud répond
au docteur parisien : « Rassurez-vous, le livre que vous
recherchez existe dans la Bibliothèque de notre ville; il
n'est même pas rare et sa lecture suffira pour vous instruire
de ce que vous désirez savoir. »
   Mais le docteur Ménière insiste. Il ne lui suffit pas d'ap-
prendre que le livre existe; il aimerait à connaître les
diverses phases de cette affaire et il prie son correspondant
de mettre en lumière toutes les pièces d'un procès, qui
intéressait autant les avocats que les médecins. Et c'est
pour répondre à cette flatteuse invitation que Brouchoud
retraçait, en quelques pages d'une remarquable netteté,
l'histoire de ce débat qui eut, il y a près de deux siècles,
son heure de célébrité, en nous apprenant que si l'origine
de la noblesse des médecins pouvait remonter à Antonius
Musa, anobli par l'empereur Auguste, pour avoir guéri ce
prince, et celle des avocats à une loi de l'empereur Gratien,



   (2) V. Correspondance entre Boileau-Despréaux et Brossette. Édit.
Laverdet. Lettre XIX : 10 avril 1700, p. 39.
   (3) Ce volume a pour titre : Recueil de toutes les pièces concernant le
procès des avocats et des médecins de la Ville de Lyon contre le traitant de la
recherche des faux nobles, avec Varrêt intervenu au Conseil, le quatrième
janvier 1699, approbatif de l'usage où sont les avocats et les médecins de
prendre la qualité de noble. Lyon, chez L. Plaignard, rue Mercière, au
Grand Hercule, MCC. (Biblioth. de Lyon, iv> 21,264-17.)