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468                         BIBLIOGRAPHIE

l'occasion de parler des Pages S Amour, le second volume de poésies de
notre ami Camille Roy.
   Comme nous avons tremblé en ouvrant ce livre si bien imprimé par
Mougin-Rusand, un maître en typographie ! Comme nous étions
ému en coupant ces feuillets tout neufs ! Qu'allions-nous voir ? L'au-
teur avait-il vieilli? Etait-il devenu châtié et correct? Avait-il exagéré
ses défauts et diminué ses qualités ? Des Orientales allions-nous tomber
dans les Contemplations ? Mais non. La préface de Puitspelu nous
rassure. Rien d'original comme cette introduction et le maître difficile
a l'air content. Puis, déjà, voici venir les vers à Mougin-Rusand, vifs,
légers, sautillants, joyeux, faciles.
  C'est bien mon Camille Roy de jadis.


                        L'Œuvre sort ingénue
                        Du cerveau triomphant,
                             Mais nue,
                        Ainsi qu'un frêle enfant.



                        Il faut que tu la pares
                        Des atours merveilleux
                              Et rares,
                      Faits pour charmer les yeux.

                      Que sous tes mains d'artiste
                        L'idéal retrouvé
                             Existe
                        Tel que je l'ai rêvé.

                      Qu'on dise du costume :
                      « Plus que l'Œuvre il est beau. »
                             La plume
                      Si souvent fait l'oiseau !


  Eh bien, non ! Le costume, tout gentil qu'il soit, n'est pas plus
beau que l'œuvre; ils sont gracieux et ravissants tous deux. Voyez
plutôt, dans la petite pièce intitulé : Révélations et que franchement,