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            LE CHATEAU DE LA BATIE EN FOREZ                209

   Elle laisse après elle un glorieux sillon d'honneur et de
vertus ; trop promptement disparue, elle n'en a pas moins
bien mérité du Pays ; elle est digne de vivre par la bonne
renommée dans sa mémoire reconnaissante.
   Les chefs-d'œuvre artistiques, dont Claude d'Urfé a en-
richi le Forez, sont aussi un titre incontesté à sa gratitude ;
à l'aide de la monographie et des planches héliographiques
nous pouvons facilement les passer en revue.
   La première nous offre la silhouette de l'ancien manoir
féodal des d'Urfé; ses ruines pittoresques se dessinent à
l'horizon; elles sont connues au loin sous cette désignation
vulgaire : les Cornes d'Urfé. Là est le berceau de la
famille.
   Un dessin inédit du Père Martellange, jésuite, conservé
à la Bibliothèque nationale nous fait voir le château de La
Bâtie, agencé tel qu'il était au XVIIe siècle.
   Une belle eau-forte du peintre Beauverie, intitulée le
Pays de VAstrée nous en offre une vue générale. Il y a tout
ce qui caractérise le site. La butte de Montverdun, le mont
d'Isoure, le cours du Lignon, dont les eaux arrosaient les
fossés du château, et comme limite à gauche, la chaîne
des monts de Forez.
   La Bâtie se montre ensuite sous ses différents aspects,
avec sa cour d'honneur, ses arbres séculaires, son petit
temple circulaire dans le goût de la Renaissance, et toutes
ses dépendances.
   Plusieurs planches d'une grande vérité, font passer
successivement sous nos yeux, tous les détails d'architec-
ture ou d'ornementation enlevés ou encore en place,
bustes, chapiteaux, tronçons de colonnes, embrasures de
fenêtres, emblèmes, armoiries, mascarons, mobilier, rien
n'est oublié. Grâce au dévouement patriotique de M. Thio-
        N° 3. — Mars 1887.                            14