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156                    REVUE DU MOIS

duits alimentaires qui s'est ouverte le 20, rue Vaubecour ? Le
ciel me préserve de penser aucun mal des victuailles qu'on y
voit et qu'on y déguste, ni des industriels qui les présentent.
Mais ce qui me gâte un peu la bonne impression d'une visite
au Congrès gastronomique, c'est le souvenir de la première
Exposition de ce genre, ouverte à Lyon, il y a deux ans.
   Si j'ai bonne mémoire, tous les exposants ont été récom-
pensés. Ils le méritaient tous, répondra-t-on. J'en con-
viens; mais alors, pourquoi les récompenses leur avaient-
elles été tarifées : tant pour la médaille de première classe,
tant pour la deuxième, tant pour « la couronne civique » ?
Car il s'est distribué des couronnes civiques ! Ce dernier
article était taxé à 500 francs.
   On m'assure que l'organisation de ces Congrès est un
moyen nouveau de servir la cause du progrès, en se faisant
trente mille livres de rentes. — C'est un peu mon opinion.
   X J'aimerais à voir réserver les couronnes civiques, par
exemple, à l'Association des Dames françaises et à l'Union
des Femmes de France, deux institutions qui rivalisent de
zèle en servant la même cause. L'une et l'autre viennent
de reprendre leurs cours et conférences, et pour un peu,
leurs associées auraient pu expérimenter leur savoir, en
pleine paix et sans se porter à la frontière.
        Nous l'avons en dormant, Madame, échappé belle,

et la secousse bénigne qui a fait, mercredi matin, tinter vos
sonnettes ou vibrer votre batterie de cuisine, pouvait,
comme à Ischia, se transformer en catastrophe et nous
forcer à ouvrir des ambulances.
   Dieu merci, les plus atteints en ont été quittes pour se
rendormir ; d'autres, comme votre serviteur, ne se sont
même pas réveillés. Cela donne tout de même à réfléchir,