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LE PÈRE DE LA CHAIZE. 511 J'ai osé ( car cela ne souffrait pas de retard) écrire quelques mots sur ce point à tous les Pères provinciaux de France, pour les prier instamment de recommander, par-dessus tout et sans exception, à tous leurs subordonnés ( en quoi j'ose compter sur l'appro- bation de votre Paternité ) de montrer à l'égard de tous les Pères de l'Oratoire en particulier, et à l'égard de cette Congrégation si utile à l'Eglise de Jésus-Christ, les plus grands ménagements et la plus sincère charité. Aussi ai-je l'espoir que votre Paternité trouvera bonne et équitable la mesure que j'ai prise. « Signé : F. DE LA CHAIZE. » Au Même. « Mon Très-Révérend Père , « P. C. « J'ai remis au Révérend Père Général de la Congrégation de l'Oratoire la lettre de Votre Paternité. Il l'a reçue avec des témoi- gnages sensibles de joie et de reconnaissance, et il doit y ré- pondre le plus tôt possible. La plus grande concorde continue à régner entre nous et ces Pères qui, de jour en jour, mettent le plus grand zèle à professer la doctrine dans toute sa pureté, et qui comprennent fort bien que cette manière d'agir est entre nous le lien essentiel d'une charité et d'une bienveillance mutuelle. « Je supplie Votre Paternité de daigner ne pas m'oublier dans la célébration du saint Sacrifiée. « De Votre Paternité , etc. « Signé: F. DE LA CHAIZE. » La paix de Clément IX ne fut qu'une suspension d'armes. Nous verrons bientôt le jansénisme éclater avec une nouvelle force à la voix du Père Quesnel: l'Eglise et la Royauté impuissantes à l'extirper ; son action survivre à la fois aux ruines de Port-Royal et aux obscènes Convulsions de ses sectaires ; nous le verrons, uni dans une ligue impie aux libres penseurs du XVIIIe siècle, dominer de son fatal ascendant la Constitution civile du Clergé ;