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4C4 KOTICE SUK M. DE LEZAY-MARNÉSIA.
cupe la préfecture de Loir-et-Cher. Après avoir été préfet de
la Somme et du Rhône, il pouvait prétendre à des fonctions
administratives plus importantes ; il pouvait faire valoir avec
succès auprès du ministre ses services antérieurs ; il n'en a pas
même l'idée. Certes, s'il se montre ainsi satisfait, c'est qu'il
n'est pas de ceux, comme il le disait lui-même, qui mesurent
à la hauteur de la position l'étendue des devoirs.
Il est vrai, cependant, que si le département de Loir-et-
Cher n'occupe pas un rang supérieur dans les préfectures, il
offre une des plus agréables résidences que puisse envier un
administrateur. Sa température modérée, ses beaux aspects
de la Loire, ses paysages, ornés de châteaux historiques,
en font un séjour plein de charmes. La douceur du climat y
exerce une heureuse influence sur le caractère des popula-
tions. Elles s'y montrent en général calmes et pleines d'a-
ménité. Ce tempérament, aussi remarquable aujourd'hui
qu'au temps du Tasse (1), y rend les passions politiques
moins vives, les luttes des partis moins ardentes, les exis-
tences publiques, par conséquent, moins agitées.
Le comte de Lezay, esprit modéré, conciliant, de mœurs
douces, était l'homme qui convenait à ce pays privilégié.
Tant que dura le ministère de M. de Martignac, sa tâche ne
fut pas compliquée de bien graves difficultés. L'avènement
au pouvoir de MM. de Labourdonnaye et de Polignac changea
la face des choses. En éveillant des défiances presque géné-
rales, le nouveau ministère fit renaître l'esprit d'hostilité qui
commençait a s'assoupir, et le département de Loir-et-Cher,
d'ordinaire si calme, en ressentit le contre-coup.
En effet, le parti dévoué à la politique des nouveaux
(1) La terra molle e lietu e dilellosa
Simili a se tjli abilator produce.
T. TASSO, La Germai, liber., oant. I, otl. 62.