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                             DE



L'UNITÉ DE L'AME PENSANTE

                 DU PRINCIPE VITAL.




   Je n'entreprends pas de prouver ici contre les matéria-
listes que l'homme a une âme et que cette âme est une,
e'est-à-dire simple et indivisible. Je mets ici en cause non pas
ceux qui soutiennent que l'homme n'a point d'âme, mais
ceux qui soutiennent qu'il en -a deux. Jl ne s'agit donc pas
d'une lutte contre le matérialisme , mais seulement d'un
débat de famille, beaucoup moins important, quoiqu'il ait
aussi sa gravité, au sein même de la philosophie et de la
médecine spiritualiste.
   L'âme est-elle la cause unique de tous les phénomènes
qui s'accomplissent dans l'enceinte de l'être humain, ou
bien de ceux-là seulement dont elle a la conscience et garde
le souvenir? Y a-t-il en nous deux causes associées, mais*
irréductibles, l'une pour la pensée, et l'autre pour la vie,
ou bien la pensée et la vie ne sont-elles que les puissances
diverses d'une seule et même cause embrassant l'homme
tout entier?Voilà la question que nous allons examiner,
question aussi ancienne que la seience de la nature humaine