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                          EXPOSITION DE 1 8 5 8 .                    417
  Les'framboises et les tulipes de M. Lays, les pastèques de
  M. Perrachon, les grenades, les raisins de M. Maiziat, les
  framboises et les côtes de melons de M. Magaud etc., etc.,
  se disputent l'admiration des visiteurs. Tout cela fait venir l'eau
  à la bouche.
     La Pâquerette des Champs et le Papillon, de M. Reignier, est
  une composition qui a la qualité qu'on refuse généralement aux
  tableaux de fleurs ; elle parle à l'esprit. C'est frais et coquet; on
  respire devant ces pâquerettes comme une odeur de printemps.
  Mile Wagner et M. Lays joignent à un vif sentiment de la couleur,
  ce qu'on pourrait appeler la science de l'esprit des fleurs. Nul
  ne s'entend mieux à friser un pétale, à coquiller une feuille, à
  chiffonner un bouquet. M. Chantre, comme M. Pizzety a un
  goût prononcé pour les prunes ; comme lui, il sait leur donner le
  velouté et les rafraîchir agréablement avec une goutte de rosée.
  Ne quittons pas les fleurs sans donner un éloge à MM. Ricottier,
  Pelosse et Dumont, aux pastels de M1IeHertl, aux aquarelles de
  M. Fournel, et à celles de M. Voile dont on voudrait pouvoir
  louer aussi la peinture.
     Après les fleurs, les natures mortes.
     On a vu rarement une main mignonne, une main de femme
  copier, et sans trembler, tous les détails d'un crâne humain.
  Aussi j'étonnerais bien mes lecteurs si je leur dévoilais que celui
  qui figure dans le livret au n° 3 a revêtu ces brillantes couleurs
  sous le pinceau.... d'une jeune fdle. Mais puisqu'on ne veut pas
  que le public le sache, je n'en dirai rien.
     M. Monginot a pris le prétexte ries Noces de Gamache pour
. peindre des citrouilles, des volailles, des tasses de lait et des
   poissons. Le succès de cette toile est au-dessous de son mérite.
   M. Monginot est un bon dessinateur et un remarquable coloriste ;
   nous nous rappelons avec plaisir la Leçon de Lecture et les Jeunes
   Chats qui accompagnaient les Noces de Gamache au salon de
   Paris de 1857.
      Sur ce terrain les Belges rivalisent avec les Lyonnais. S'il fallait
   décider entre les concurrents quels sont ceux qui rendent de la
   façon la plus vivante les choses mortes, on serait bien embar-
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