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382            NOTICE SUR M. DE LEZAY-MARNÉSIA.

    Pour êtretranféré dans un autre département, M. de Lezay
 n'abdiquait pas les principes qui l'avaient dirigé dans son
 administration précédente. Il apporta dans la Somme l'esprit
 de ferme modération et le dévoûment a la constitution dont
il avait donné, dans le Lot, des preuves non équivoques. 11
devait s'attendre à soulever les mêmes passions, les mêmes
animosités politiques. Elles éclatèrent en effet. Le déchaîne-
ment acquit de telles proportions qu'il s'en effraya, non
pour lui, mais pour son administration entravée. Ce fut un
tort. L'homme public, dans toute circonstance de sa vie po-
litique, doit regarder comme un devoir de surmonter les
obstacles élevés devant lui par l'application des principes
qu'il adopte. Involontairement alors, sa pensée se reporta
vers le Jura, ce berceau de sa famille où venaient de s'écou-
ler, dans la paix du bonheur domestique, les plus belles
années de sa vie. L'idée lui vint d'en demander la préfectu-
re. Il espérait trouver, dans ce pays de sa naissance, des
jours moins troublés, des haines moins prononcées. Puis il
se faisait une douce joie d'y continuer, comme administrateur,
le bien que ses pères n'avaient cessé d'y faire comme parti-
culiers.
    A sa demande, le ministre répondit en l'appelant à la
préfecture du Rhône.
                                     L. DE LA SAUSSAYE.


        (tu. suite prochainement).