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NOTICE SUR M. DE LEZAV-MARNÉSIA. 378 bacs de la France. Ils étaient renommés autrefois sous le nom de tabacs de la vicomte de Turenne. Mais, abandonnée dans cette circonscription territoriale, leur culture s'était portée sur l'autre rive du Lot où son état exigeait des encourage- ments, des perfectionnements. Dans la presque totalité du département les bois deve- naient rares ; ceux des particuliers, généralement livrés au parcours des bêtes ovines, étaient dans un état déplorable. La culture de la vigne, dont les produits sont classés parmi nos bons vins de France , avait occasionné de vastes défrichements. Partout où les sommités, où les pentes avaient offert un terrain propice à la plantation d'un vignoble, les essences forestières avaient disparu. Alors, tor- réfié par un soleil ardent sur les déclivités rapides, privé du lien des racines, puis délayé par des eaux torrentielles, le sol avait disparu lui-même avec ses vignes et ses cultu- res, laissant a sa place la roche aride et nue. L'industrie n'était ni moins languissante ni moins arrié- rée. Les procédés les plus primitifs étaient employés pour l'extraction de la houille (1). Les autres richesses minérales du Lot étaient négligées. C'est ainsi qu'on laissait à peu près dans l'abandon une roche de magnifique serpentine, dont le gîte se trouvait à peu de distance de Bretenoux. Malgré les facilités de l'exploitation, malgré la grandeur et la beauté des blocs, l'industrie locale n'en savait tirer qu'un parti insigni- fiant, bornée qu'elle restait a quelques chambranles de che- minée, a quelques menus ouvrages. Comme on le voit, il y avait beaucoup a faire ; mais M. de (1) Depuis, une compagnie, dont M. le duc Decaze est le chef, a formé dans le Lot, sous le nom de Decazeville, de vastes établissements pour l'ex- ploitation de la'houille et la fonderie du fer.