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                  DÉCOUVERTE D'UNE INSCRIPTION.             107

 offre une similitude parfaite avec le Legatus Pro Prœtore
 Provinciœ Lugudunensis.
    Remarquons en passant que ces charges de Lieutenants
  de l'Empereur étaient des postes de confiance qui rendaient
 tout puissants ceux qui les occupaient, puisqu'ils réunis-
 saient dans leurs mains les pouvoirs civils et militaires.
 Il ne faut donc pas s'étonner si cette dignité conduisait au
 consulat, la plus haute position que pût ambitionner un fonc-
 tionnaire romain.
    Jusqu'ici dans cette inscription tout s'explique clairement,
 il n'y a qu'un mot dont l'interprétation puisse présenter
 quelques difficultés, c'est celui de Cas qui termine la troi-
 sième ligne. M. Allmer, dans une notice fort remarquable que
 le Courrier de Lyon du 9 février a reproduite, le traduit
 par Consul; a l'exception de ce point, nous sommes d'accord
 avec lui sur tout le reste. Il nous paraît difficile en effet
 d'admettre que le personnage en question pût exercer en
même temps les fonctions de gouverneur à Lugdunum et de
consul à Rome. Il ne reste donc que deux hypothèses possibles.
Ou il s'agit ici d'un Consul désigné, comme les recueils de
Gruter (1) et d'Orelli (2) nous en fournissent des exemples,
dans lesquels nous voyons deux fonctionnaires ayant le titre
 de Legatus Augusti Pro Prœtote et tous deux Consuls dési-
gnés; et dans ce cas il faudrait commencer la quatrième
ligne de notre inscription par le mot desig. c'est-à-dire
designato; ou, si l'on repousse cette interprétation, il faut
adopter celle que le savant Orelli emploie assez souvent, en
expliquant Cos par Consularis, et pour cela, il s'appuie sur
diverses inscriptions (3) qui nous paraissent concluantes. Si
l'on adopte son opinion, le gouverneur de Lugdunum serait

  (1)LI 1.
  (2) Orel. 3486.
  (3) Orel. n° 3666 et suiv.