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                        LITTÉRATURE MÉDICALE.                425
les aperçus fins et judicieux qu'il y a répandus : le traité De
 tisu par Hum est justement regardé comme un des plus beaux
monuments que nous ait laissés l'antiquité. Il ne traita pas
avec moins de supériorité de l'hygiène dans les livres De
sanitate tuendâ, qui, jusque dans nos temps les plus mo-
dernes, ont été le meilleur ouvrage sur ce sujet. En patho-
logie et en thérapeutique, Galien montre toujours un grand
savoir et une étonnante sagacité. » (Raige Delorme, ibid.)
Nous devons ajouter a cette énumération les remarquables
commentaires du médecin de Pergame, sur les livres de
chirurgie d'Hippocrate (5).
    Certes, c'est une grande et utile mission, mais, en même
temps, une tâche longue et difficile, que d'entreprendre de
faire revivre cette puissante individualité, de reproduire sa
physionomie et sa verve, de faire passer dans notre langue
ses divers écrits avec leur couleur et leur originalité. C'est
la un monument que M. Daremberg, qui s'est déjà signalé
par ses études sur Hippocrate, veut élever à Galien (6).

   (5) Je dois dire que, pour l'édition des Œuvres chirurgie. d'Hippocrate
que je prépare, ces commentaires m'ont été du plus grand secours ; j'ajou-
terai que l'examen simultané des chapitres parallèles d'Oribase , de Paul
d'Egine, de Celse et des anciens commentateurs comme Palladius, etc. ,
m'a fourni de précieuses lumières pour constituer mon texte , bien choisir
les leçons, et inscrire des titres qui manquaient jusqu'ici. Ces études com-
paratives, avec les variantes des manuscrits si soigneusement collationnés
par M. Littré, m'ont permis d'apporter de notables améliorations , et d'é-
lucider plusieurs passages qu'on avait jusqu'à présent compris d'une ma-
nière incomplète ou interprétés d'une façon erronée au point de vue chi-
rurgical.
   11 m'a toujours semblé qtie , dans les édifions où l'on ne donne pas le
texte original, non seulement les gloses , les variantes et les annotations
philologiques deviennent presque sans objet , n'ayant pas d'application
immédiate, mais encore la traduction elle-même perd de son intérêt et de
sa valeur, de même que la grande généralité des notes et remarques di-
verses ; la plupart même des discussions critiques sont moins faciles à
saisir ou à apprécier, et n'offrent plus autant d'à-propos et d'importance.
   Je me propose , pour tenir le résultat de mes reeherches constamment à
la portée du lecteur, de terminer l'ouvrage par un dictionnaire en plu-
sieurs langues de tous les termes de 1 art employés par Hippocrate dans
ses Å’uvres chirurgicales.
   (6) Œuvres anatomiques , physiologiques et médicales de Galien , tra-
duites sur les textes imprimés et manuscrits, accompagnées de sommaires,
de notes, de planches et d'une table des matières , précédées d'une intro-
duction ou étude biographique , littéraire et scientifiqne sur Galien , par
le docteur Ch. Daremberg, bibliothécaire de la Bibliothèque mazarine. —
Tome i, 1854, de XVI — 708 pages ; tome H, 1 856, de 786 pag.— Paris,
chez J.-B. Baillière