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02                   LE PÈRE DE LA CHA1ZB.
Je suis avec tout le respect et le zèle possibles dans l'union de
vos SS. SS., etc.
                                    François DE LA CHAIZE.


   Fénelon constatait en ces termes, dans une lettre adressée au
marquis de Seignelai, les nouveaux succès obtenus par les
Jésuites.
   « Pourvu que ces bons commencements soient soutenus par
des prédicateurs doux et qui joignent au talent d'instruire, celui
de s'attirer la confiance des peuples, ils seront bientôt vérita-
blement catholiques. Je ne vois, Monsieur, que les Jésuites qui
puissent faire cet ouvrage ; car ils sont respectés par leur science
et parleur vertu. Il faudra seulement choisir parmi eux ceusqui
sont les plus propres à se faire aimer. »
   Les lettres qui suivent, écrites par le P. de La Chaize, quel-
ques mois après la Révocation, ne sont pas moins intéressantes
pour l'histoire. Elles pourront aussi donner une idée des louables
efforts des missionnaires de la Compagnie de Jésus pour ramener
les protestants dans le sein de l'Eglise.


     Au Très-Rèvèrend Père Charles de Noyelle, Général de la
                  Compagnie de Jésus, à Rome.

                                       A Paris, te 14 janvier 1686,


        Mon Très-Révérend Père,
   Je ne puis entrer plus avant dans cette année sans la souhait-
ter comme je le fais, très-heureuse à V. P. et suivie de plusieurs
autres, pour le bien de Nostre Compagnie. C'est pour moi une
consolation de voir dans toutes ces Provinces la bénédiction que
Dieu donne au gouvernement de Vostre Paternité, par l'applica-
tion infatigable de nos Pères à travailler à l'instruction de sept
ou huit cens mille Néophites qui ont quitté l'hérésie pour faire
profession de la foy Catholique, Apostolique et Romaine. Nos
missionnaires, au nombre de quatre ou cinq cens, y réussissent