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18 DE L'ANCIENNE COLONIE Mais, comment prouver que cet archiprêtré représente le territoire antique de notre cité ? Par le nom même qu'il portait : celui de Suburbes. Les noms latins, Suburbum, Suburbia, ne veulent pas dire seulement faubourgs, comme on pourrait le croire : car, s'il en était ainsi, l'archiprêtré ne devrait renfermer que les quatre faubourgs de notre ville ; mais on doit donner a ce nom une signification plus étendue et plus conforme va son étymologie, qui veut dire : sous la ville, soumis à la ville. L'archiprêtré des Suburbes renfer- mait donc les paroisses dont le territoire était autrefois dépendant de Lyon. C'est ainsi que lés provinces d'Italie qui dépendaient immédiatement de Rome et étaient soumises à ses magistrats, étaient appelées provinces suburbicaires : Provineiœ Suburbicariœ vel Suburbanœ. Ces provinces, suivant l'opinion la plus vraisemblable, étaient au nombre de cinq : le Latium ancien, le nouveau, la Valérie, le Pice- nuno, VÉtrurie. Les évêques de ces provinces s'appelaient, au concile de Nicée, évêques suburbicaires. Ce titre s'est conservé dans celui des évêcbés d'Ostie, de Porto, de Pales- tine, de Frascati, d'Albano et de Sabine, situés dans la première et la troisième de ces provinces, et occupées par des cardinaux, les premiers en rang du sacré Collège. Lyon n'est pas la seule ville dont nous pouvons con- naître l'antique territoire par celui de l'archiprêtré, dont il Saint-Didier-au-Mont-d'Or, 1,149.— Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, 875.— Saint-Rambert, 109. — Collonges, 369. — Saint-Romain, 285. — Couzon, 317. — Albigny, 263. — Curis, 321. — Poleymieux, 621. — Saint-Ger- inain-au-Mont-d'Or, 670. — Limoncst, 940. — Dommarlin, 754. — Dar- dilly, 1,447. — Tassins, 788. — Charbonnières, 413. — Sainte-Consorce et Marcy-le-Loup, 1,170. — Saint-Genis-les-Ollières, 362. — Grezieu-la- Varenne, 1,177.— Francheville, 834. — Sainte-Foy-lès-Lyon, 9 8 0 . — Caluires et Cidres, 1,113.— Villeurbanne, 1.200 (probablement).— Total, 21,506 hectares.