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502 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Enfin, la décoration lapidaire des églises dauphinoises que j'ai mentionnées est, si je puis me servir de ce mot, aussi avancée que celle des basiliques septentrionales. On remarque la même élégance dans l'ornementation des monuments construits sous l'ar- chevêque de Vienne, Jean de Bournin, qui siégea de 1218 à 1266. M. Desjardins, qui est un des architectes lyonnais les plus ini- tiés à la science des monuments chrétiens, a dessiné les figu- res explicatives de ce Manuel. Ces planches , gravées avec une habileté rare par M. Séon, rappellent celles de Th. Hope. On ne peut assez en louer la précision, la netteté, l'imitation scrupu- leuse. Le crayon déjà connu de M. Desjardins vient d'acquérir un titre durable à la célébrité. Il a montré beaucoup de goût dans le choix, des monuments , qui lui ont fourni ses figures : St-Gilles, au portail bysantin, plus riche encore que ceux de St-Trophimes et de Moissac ; St- André-le-Bas, à la merveilleuse tour et à la nef datée et signée "de la main de son architecte; St-Michel-du-Puy, la chapelle aérienne; St-Àntoine, sœur et rivale de St-Maurice; Notre- Dame de Paris, où peut-être la fleur du style ogival primaire a commencé à s'épanouir ; St-Ouen, chef-d'œuvre du XIVe siècle en France ; Fribourg en Breisgau, dont la flèche de la même période est sans contredit la plus belle du monde; Cologne, où le génie allemand lutte avec le génie qui a créé Reims , Amiens et Beauvais ; St-Jean, mystique et sublime église ; St-Nizier, autre joyau de la couronne monumentale de Lyon. Il s'est glissé des erreurs dans les dates de quelques figures. Ainsi on lit, au-dessus du clocher d'Ainay : du XIe au XIIe siècle et au-dessus de celui de St-André-le-Bas : XIIe siècle. C'est du Xe au XIe qu'il fallait mettre pour le premier et de la fin du XIe à la fin du XIIe pour le second : c'est-à -dire que les premiers étages du clocher d'Ainay sont du Xe siècle , et les derniers éta- ges du siècle suivant, et que les premiers étages de la tour de St-André-le-Bas, ont été élevés dans les dernières années du XIe siècle, et le dernier étage tout-à -fait à la fin du XIIe. Cet ouvrage, qui sort des presses de M. Léon Boitel, est non seulement un bon et beau livre, mais malgré le nombre et le