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190 SORTIE DES LYONNAIS. de Sainl-Rambert et de Saint-Cyr, de la Duchère, de la grande roule de Villefranche, de tous les villages depuis la Saône jusqu'au Rhône, avec des positions en arrière, de tout le terrain depuis le Rhône jusqu'au faubourg de la Guillo- tière; toute cette partie, ainsi que celle entre la Saône et le Rhône était fortifiée, hérissée de canons, gardée par un corps de douze à quinze mille hommes d'infanterie et par un gros de cavalerie. Je n'avais pour but que de gagner la Suisse, comme la partie la plus rapprochée de Lyon qui offrit un asile sûr. Je ne le pouvais tenter par les Brolleaux. Ce côté, je viens de le dire, était forlifié. Je trouvais les mêmes dangers par les portes de Saint-Clair et de la Croix-Rousse où j'aurais eu les mômes forces à combattre. Je n'avais vu qu'uu seul point à pouvoir espérer de forcer, celui des villages de Saint-Rambert et de Saint-Cyr. Tous les renseignements que j'avais pris m'assuraient que les chemins de traverse n'étaient point coupés ni retranchés dans celle partie, et je m'en étais assuré moi-même parles reconnaissances que je faisais depuis quinze jours des hauteurs de Cuire et des terrasses de la tour de la Belle-Allemande. L'enclos de la Claire facilitait encore mon rassemblement. Il était caché à l'ennemi par des murs et par des arbres, et il y avait, pour en sortir, deux portes qui n'étaient point à la vue de ses batteries. Il pouvait être neuf heures ; je donnai ordre à l'avant- garde de sorlir, de longer la Saône et de remonter dans le village de Saint-Rambert ; j'en pris moi-même le chemin par la route ordinaire avec le corps du centre, et j'ordonnai à l'arrière-garde de me suivre, surtout de ne pas laisser d'intervalle entre elle et moi. Mes colonnes débouchent par le plan de Vaise, et elles essuyent, aussitôt et jusqu'à l'entrée des maisons de Sainl- Rambert, un feu foudroyant de cinq batteries parfaitement