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                  BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE,                   503
 luxe des gravures, c'est encore un livre à bon marché. On doit,
dans l'intérêt de la science monumentale, remercier les auteurs
MM. Peyré et Desjardins d'avoir rendu leur Manuel accessible à
tout le monde, car les prix élevés des ouvrages de M. de Caumont
ont apporté un obstacle à la propagation de ses doctrines.
                                            Vital RERTHTN.
         NOTICE HISTORIQUE SUR M. VINCENT REYRE,
                  Brochure in-8.—Lyon, i 8 4 ; .

  Cette notice n'a reçu qu'une publicité restreinte aux membres
de la famille et à ses amis. Nous en donnons la substance ainsi
que les principaux faits qui peuvent intéresser nos lecteurs.
   Né à Lyon, le 10 juillet 1762, M. Vincent Reyre fit, au collège
de celte ville, des études fort brillantes. Destiné à l'état ecclé-
siastique par sa mère restée veuve après quelques années de ma-
riage, il passa du collège au séminaire de Saint-Irénée, où il
compléta son éducation. 11 eût sans doute marché sur les trace»,
de son oncle, M. l'abbé Reyre, prédicateur distingué, homme
aussi remarquable par l'esprit que par le cœur, et auteur de plu-
sieurs ouvrages sur l'éducation. Mais un événement survenu
dans sa famille, un procès qui menaçait sa mère d'une ruine
complète, décida autrement de l'avenir du jeune homme. La no-
lice biographique où nous puisons ces documents explique l'ori-
gine et les diverses phases de cet étrange procès dont les cir-
constances ne peuvent trouver place ici. Nous dirons seulement
que, commencée en 1745, cette affaire n'eut une solution défi-
nitive qu'en 1827, c'est-à-dire après quatre-vingt-deux ans de
durée. Le jeune Reyre, devenu le chef de la famille par la mort
d'un frère aîné, fut donc placé chez un homme de loi auprès du-
quel il dut s'instruire des détours de la chicane, afin de venir
en aide à sa mère, en défendant leurs intérêts communs. 11 se
rendit ensuite à Paris — il avait alors vingt-deux ans — pour y
suivre ce procès qui avait amené des décisions déférées au Par-
lement de cette dernière ville, d'où ressortissait alors la province
du Lyonnais. L'âge du jeune légiste, sa position de défenseur de
sa mère intéressèrent vivement en sa faveur, et, malgré l'in-