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SUa CHALAMONT. 371 îl serait trop long, et hors de propos, de dire ici les causes de la division qui régna entre ces deux familles, division qui territoriales civiles, â l'Arehiprêtié de Dombes , qui embrassait tout le pays situé sur la riro gauche de la Saône , depuis l'embouchure de la Veyle jusques aux limites de Caluire, com- prenant aussi Rillieux i se délimitant à l'Orient par Mîonnay^ Bussiges, St-Olive , Baneins , Fieurîeux, Crozilîes et Pont-de-Veyle , toutes paroisses dépendant de cet archiprètré. Toutefois, on ne rencontre aucun titre dans lequel soit rappelée la dénomination de PA- GUS Dt/MBEJVSIS. Le seul document ancien qui le mentionne est la légende de St-TriviiT , dans laquelle on lit ; I N PAGO DUMBENSE, IN BRIXIÀ. , JUXTA FLUVIUM ARARIS. La division territoriale du PftGUS, telle qu'elle avaitété établie après la domination romaine, disparut dans nos pays au commencement du X° siècle. A partir rie cette époque , les titres oa chartes désignent constamment les Dombes, comme une dépendance du territoire de Lyon, L'on comprend qu'en ces temps de lutte et de grande confusion dans l'autorité , la PAGUS DUMB^NSIS, sorte de limites , par la Saône , entre plusieurs empires débattus , dut n é - cessairement perdre son inaividualité ; et alors il devenait tout naturel , comme autrefois ce pays avait toujours fait partie du territoire de Lyon , de lui donner cette désignation. Ainsi, nous voyons qu'en 93/4 , Hugues et son fils Lothaire, roi d'Italie , cédèrent â Odon , abbé de C l u n y , AMBÉRIEU et SAVIGNEU dans le Lyonnais, te I N LUGDUNENSI PAGO AMBERIACO ET (CURTl) SAVIGNIAGO EX PARTE HUGONIS ET LOTHARU REGNUM.» —En 943, Conrad donne également à l'abbaye de Gluny , Thoissey, THOSSIAGUM VILLA IN PAGO LlîGDUNENsr*—Adhé- mar ayant voulu prétendre que Thoissey lui appartenait, comme faisant partie de sa vicomte, EX SUA VICE COMITATU ESSE, il fut condamné à le relâcher, dans an plaid tenu le aSmarsg^. L'Abbaye de Gluny crut devoir se faire donner de nouveau Thoissey par Louis d'outre-mer, d o n t l e d i p l . de 94S porte ; ( THC/SIACUM ) QUAMDAM VIIXDLAM DE BATJONE VICE COMITATU LUGDUNENSÎ IN PAGO LUGDUNENSI SUPER ARAIUM. Après le Xe siècle, le premier titre dans lequel la Dombes soit mentionnée, est une dona- tion faite par Louis de Beaujeu, en 1280, h Gui Cbabeu ; seigneur de Trivier, dans laquelle on Ht ces mots : Iiv DUMBIS. Lorsque les Sires de Beatrjeu eurent fait bâtir la ville de Beauregard , ils y établirent la jus- tice souveraine du pays de BEAUJOLAIS EN LA PART DE L'EMPIRE. Mais les ducs de Bourbon transportèrent cette justice à Moulins, lieu de leur résidence, et ne laissèrent à Beauregard q u e l a justice ordinaire, laquelle fut elle-même transportée , en i 5 o i , par Pierre de Bourbon surnommé de Beaujeu , k Trévoux , après que Beauregard fut ruiné par les guerres des dues de Savoie. L'étendue de la Dombes était de sept lieues en longueur sur environ autant de largeur , ce qui peut être évalué à 26 lieues carrées. Elle comprenait 1a chà tellenies, savoir: les chà telle- nies de Trévoux, Thoissey, Chalamont, Lent , Montmerle , Ambérieux, Villeneuve, Beaure- gard, St-Trivier, Châtelard, Baneins et Ligneux. Le pays de Dombes se divisait en deux parties : la haute et la basse Dombes. Cette dernière était renfermée entre la rivière de Saône, le franc Lyonnais , et les mandements de Villars de Cbâtillon sur Chalaronne et de Pont-cfe-Veyle. La haute Dombes ou Dombes orientale , dont Chalamont était la capitale comprenait le* chà tellenies de Chalamont, de Lent et de Châtelard.