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                   BULLKX1M BIBLIOGRAPHIQUE.                    501
Bonne-Espérance, et qu'en 1520, Ignace de Loyola a eu la cuisse
cassée au siège de Pampelune ?
    M. Peyré a adopté la classification de M. de Caumont. Cette
classification, qui divise, avec une admirable exactitude, les pé-
 riodes ogivales, laisse beaucoup à désirer pour les époques qui
précèdent le XIIIe siècle. M. de Caumont, par exemple, confond le
style latin et le style roman dans la dénomination A!architecture
romane primordiale. M. Bâtissier, d'après M. Albert Lenoir a
distingué ces différents styles, ce qui rend sa classification toute
incomplète qu'elle est, encore préférable à celle de l'illustre au-
teur du Cours d'antiquités monumentales.
    M. Peyré dit, avec tous les monumentalistes du Nord, que le
style ogival primaire, le style chrétien par excellence, a été admis
tard dans le Lyonnais et le Dauphiné. Saint-Jean répond assez à
cette asssertion pour la première province. Quant au Dauphiné, je
citerai l'abside de Notre-Dame de Grenoble, reconstruite dans la
période de transition du XIIe siècle au XIIIe ; l'église Saint-André
de la même ville, bâtie en 1220; l'abside de Saint-Maurice de
Vienne, consacrée en 1151 ; et les absides de Saint-Antoine de
Romans, et de Saint-Geoire, qui toutes remontent à la première
moitié du XIIIe siècle.
    L'auteur cite, à ce sujet, le passage suivant de Vietty : « Si
l'intérieur de l'église de Saint-Maurice de Vienne n'a pas tout
le caractère mystiqne des basiliques du Nord, il serait presque
romain en comparaison des nefs d'Amiens ou de Reims. Moins
élancé, moins surprenant par la souplesse et l'originalité, mais
plus large et plus imposant, il ne semble pas, comme celles-ci,
tendre à s'élever dans les airs, mais il repose noblement sur le sol.
    Vietty ne s'est pas aperçu que si l'architecte de Vienne n'a pas
placé la voûte à la hauteur de celles d'Amiens et de Reims, c'est
qu'il a été forcé de la jeter sur des travées du XIIe siècle. La
voûte de Saint-Barnard de Romans est très-exhaussée ; mais
elle le serait davantage, si elle n'était pas portée sur des murs
construits aussi dans l'ère romane.
    Le clocher de St-André, à Grenoble, le dispute en légèreté aux
flèches les plus hardies, élevées dans le nord , au XIIIe siècle.