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les boissons mucilagineuses et les opiacés ; des fièvres aiguës,
traitées par des méthodes variées, suivant la forme qu'elles af-
fectent;, et quelquefois suivant les idées systématiques du méde-
cin traitant ; et enfin des fièvres intermittentes pernicieuses , de
diverses formes , algide, cholérique, pneumonique, pleurétique,
etc.; quelquefois compliquées surtout de gastro-entérite ou de
péritonite. Les lésions organiques, rencontrées chez les malades
qui Ont succombé à ces dernières fièvres sont les suivantes: la
rate souvent tuméfiée, ramollie et transformée en une substance
brunâtre et de consistance huileuse; la muqueuse intestinale
parfois ulcérée sur différents points ; d'autres fois simplement
phlogosée ; le système capillaire cérébral souvent injecté, et
d'autres lésions très-variables par leur forme et par leur siège,
mais ayant toujours quelques rapports avec le caractère spécial
qu'avait offert la maladie.
   Les fièvres pernicieuses sont généralement traitées avec un
 grand succès par le sulfate de quinine , administré dès le début
 de la maladie, à haute dose, 30, 40, 50, même 60 grains par
jour, et avec toutes les précautions recommandées, par Torti et
par M. le professeur Àlibert. La sallicine a été mise eu usage
dans le traitement de ces fièvres ; quelques kilogrammes de ce
fébrifuge exotique avaient été envoyés, à cet effet, par le ministre
à MM. les pharmaciens en chef des hôpitaux militaires ; mais ces
essais n'ont servi qu'à faire ressortir davantage la supériorité du
sulfate de quinine.
   Très-rarement la saignée a été employée dans le début de ces
maladies : si quelque phénomène inflammatoire paraît prédo-
minant, on ne le combat d'ordinaire parles évacuations san-
guines qu'après avoir maîtrisé , par le quina, le caractère inter-
mittent pernicieux. Proportionnellement au nombre général des
malades, les fièvres intermittentes pernicieuses ont été moins
souvent observées dans les hôpitaux d'Alger que dans ceux de
Bougie et de Bone. Ces fièvres, si communes et si meurtrières
en Afrique à certaines époques, ont pour cause la température
élevée du pays, les variations de l'atmosphère, qui est souvent
chaude pendant le jour, froide et humide pendant la nuit, l'action
des effluves marécageuses , et enfin l'influence d'un mauvais