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 monument faisait aussi partie du Musée de la rue des Petits Au-
 gustins, avant la restauration.
   Dans l'église du collège Mazarin, fondé par le cardinal de ce
 nom, il a fait le mausolée de ce prélat célèbre, qui y était re-
présenté à genoux sur un tombeau de marbre noir, élevé sur
deux degrés de marbre blanc. Derrière le cardinal était un ange
tenant un paquet de Faisceaux, symboles de l'Union et de la
Force. Sur les degrés étaient assises trois figures de bronze , de
six pieds de proportion, représentant la Prudence, la Fidélité
et l'Abondance. Ce beau monument, où l'on voyait encore, en bas
reliefs, les figures de la Religion et de la Chariié, ainsi que les
armoiries du cardinal ministre, était pareillement au Musée de
la rue des Petits-Àuguslins , avant la restauration, et nous igno-
rons où il est aujourd'hui placé.
   A l'Hôlel-de-Wle de Paris, en remplacement d'un groupe de
Jacques Sarrazin, représentant Louis XIV enfant, foulant à ses
pieds la Fronde, figurée par un soldat renversé , Coysevox avait
fait la statue pédesle de ce prince, en bronze, avec les portraits
en médaillons du prévôt des marchands et des écbevins alors en
fonctions. Cette statue , que quelques amateurs croient détruite,
existait encore sous l'Empire, et nous l'avons vue, à cette époque,
dans la grande cour même de l'Hôtel-de-Yille, où le gouvernement
l'avait fait replacer.
   A Renues, sur la superbe place du Palais , on voyait, avant la
révolution, la statue équestre de Louis XIV, en bronze, comman-
dée à l'artiste lyonnais par les états de Bretagne (1). Cette statue,
qui a été entièrement détruite en 1793, était accompagnée de
deux grands bas-reliefs sur les faces latérales du piédestal, et de

 «l'exécution répond au mérite de.l'invention : peut-être Coysevox n'a-t-il rien
 « produit de plus pathétique, de plus parfait. »
    (1) VEncyclopédie rapporte, à l'article Coysevox, d'après YÉlogefunèbi-e de cet
artiste, prononcé, en 1721, par le docteur Fermelliuis, conseiller honoraire de
l'académie de peinture et de sculpture, un fait que nous n'omettrons point.
    « Coysevox, dit-elle, ne crut pas, comme l'avait apparemment pensé le Ber-
 « nin, que, pour représenter des chevaux, il suffit d'avoir jeté sur cesanimauo
« quelques regards, ou d'en avoir fait tout au plus quelques études légères. Il
« sentit que le succès en ce genre ne pouvait être que le fruit d'une profond»