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nous avons accordé à cette loge-mère, de inènie que notre sceau
maçonnique et notre cachet profane. »
                            « Donné à l'Orient de Lyon. »

   Ou a saisi cïici lui plusieurs exemplaires de celle patente,
mais en blanc : on a trouvé seulement parmi eux une belle cs-
larapc qui représente une espèce de corneille : les emblèmes
qu'on y voit sont le seplangle , le triangle , la truelle , le com-
pas , l'équerre, le marteau, les têtes de mort, ia pierre cu-
bique, la pierre brute, la pierre triangulaire , les ponts de plan-
 ches , l'échelle de Jacob, le phénix, le globe, le temps et d'au-
tres encore, avec des phrases que l'onlrouve ëparscs ç à c t l à ,
telles que: Lucem méritere laborc: odiprofanum vulgus et arceo;
petite et aecipielis; quœrite et invenielis : putsalc et aperictur vobis ;
in constanti labore spes ; aut vincere mit mori. Tout cela prouve
qu'il s'est conformé aux emblèmes et aux devises de la maçonne-
rie ordinaire. Entre autres particularités, il ne faut point oublier
 une croix, sur la bande de laquelle étaient ces trois lettres,
L. P. D. Ce Cagliostro , si fameux dans la maçonnerie , qui fit
 cette patente , qui a su donner un compte exact des plu spetites
 choses qui y sont désignées , a affirmé constamment qu'il igno-
rait ce que signifiaient ces leltres. On sait d'autre part qu'elles
veulent dire, lilium pedibus destrue ( foulez aux pieds les lis). » (1).
   Tels sont les détails que nous a donnés l'auteur italien sur le
séjour de Cagliostro dans notre ville. Le même biographe nous
apprend encore , page 165 de son livre , qu'un voyageur , arrivé
à Rome dans le cours du procès fait à Cagliostro, assura qu'il
 avait vu de ses yeux le magnifique temple érigé à Lyon pour la
 maçonnerie égyptienne, et qu'on y avait placé au milieu le buste
de Cagliostro. Ce temple, qui fut détruit vers le commencement

   (1) Foulez aux pieds les lis. Voyez un opuscule devenu fort rare, composé par
M. Cadet-Gassicourt, et intitulé : Le Tombeau de Jacques Molai, etc. Paris, an IV ,
in-&°, de 51 pages. Si on en croit l'auteur, quatre loges de fraucs-maçons créées
par le grand-maître , s'organisèrent après le supplice de Jacques Molai, et tous
ceux qui y étaient admis prêtaient serment « d'exterminer tous les rois et la race
des Bourbons, de détruire la puissance du pape, de prêcher la liberté des peu-
ples , et de fonder une république universelle. »