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S2& ùu Bellay quitta Paris et se retira à Rome, où il mourut, en 1560, doyen du sacré collège. Monté sur le trône, Henri II s'y montra,, comme son père, m o - narque galant, intrépide homme de guerre, ami des lettres, des arts, des littérateurs et des artistes. Sous le règne de ce prince, le talent de Philibert De Lorme ne fut point laissé dans l'inaction ; la restauration delà chapelle du château de "Villers-Cotterets lui fut confiée en 1550 , et l'on a souvent cité le fameux portique d'or- dre corinthien, qu'il y construisit ^ dont les colonnes, faites de quatre tambours , étaient ornées de moulures qui dissimulaient les joints des assises. Dans la même année, à la demande de la communauté des orfèvres de la ville de Paris , il donna les des- sins de la chapelle de St-Eloi, qui fut immédiatement bâtie dans la rue des deux portes Ste-Opportune. Cette chapelle, à l'embellissement de laquelle avait encore concouru l'habile ciseau de Germain Pilon, a subsisté jusqu'en l'année 1786 , où elle est devenue une propriété particulière. En 1551, De Lorme fut chargé par le roi de faire les dessins d'un théâtre et d'une salle de bains pour le château de St-Germain-en-Laye ; la construction en était pour ainsi dire à peine commencée , lorsque Henri I I , changeant tout-à -coup d'idée, et voulant donner à la célèbre Diane de Poitiers un témoignage éclatant de son amour, arrêta de faire démolir le vieux donjon d'Anet, que Diane tenait de feu son mari Louis de Brézô, et de le remplacer par un nouveau château qui fut un monument de sa royale galanterie et de ses sentimens chevaleresques. , Le théâtre et les bains du château de St-Germain-en-Laye fu- rent donc abandonnés , et Philibert De Lorme se vit chargé des plans du château d'Anet, dont la construction commença en 1552. Toute la sculpture architecturale fut confiée au ciseau de Jean Goujon qui déploya, dans la décoration de cet édifice, un goût, une grâce , une délicatesse, une élégance qu'on a bien eu. de la peine à retrouver depuis. A l'époque de la révolution , le château d'Anet était possédé par l'excellent duc de Penlhièvre , grand père maternel du roi Louis Philippe , aujourd'hui régnant. Vendu comme propriété nationale à des personnes qui n'en avaient fait l'acquisition qu'a-