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 était son gendre. Antoine d'Ossun, seigneur de la Baume, chevalier de l'ordre du
  roi, lequel était aussi son gendre, lui succéda dans la charge de sénéchal. ,
     Le roi fit un choix également agréable aux Lyonnais, en leur donnant Eusta-
  che de Reffuge, conseiller d'état et maître des requêtes, pour intendant de ces
  provinces ; il était gendre du chancelier qui lui transmit une partie de cet amour
  qu'il conservait pour sa patrie.
    L'année 1602, la rivière de Saône se déborda, et ses eaux s'élevèrent à mie
 telle hauteur depuis le 18 jusqu'au 27 septembre, que, couvrant entièrement les-
  éperons.du pont, elles touchaientpresque la circonférence des arches. Le dan-
 ger apparent qu'il ne fut renversé, obligea à le charger de plusieurs gueuses de
 fer et de gros quartiers de pierre pour lui donner: de la stabilité. Les quais avec
 les églises des Augustins, des Jacobins et des Céleslins, depuis les portes d'Alin-
  court jusqu'à Eânay, furent inondés ; plusieurs corps des bàtimens de l'arsenal
 éboulèrent. Les eaux s'étendirent dans là place Confort et Bellecour, dans toute
 la rue de Flandre et dans plusieurs autres voisines à cette rivière. Heureusement
 le B.hône ne crut pas également : car si ces-deux rivières eussent donné à la fois,
 toute la partie de la ville qui en est environnée , eût été submergée. On voit en
 core sur la face dé la secoode maison du quai St-Vincent, en allant du pont à
 St-Benoît, une inscription qui marque la hauteur à laquelle les eaux montèrent.
    En l'année 160S, dans les mois dé janvier et de février, le froid fut si rigou-
 reux durant six semaines, qu'en plusieurs endroits il" fit éclater les arbres et fen-
 dre les pierres. Une grande partie des vignes fut gelée-. La sécheresse des mois
 d'avril et dé mai, jointe à l'extrême chaleur du mois de juin, brûla entièrement
les prés, lés jardins et les légumes : les fruits séchèrent sur les arbres; les blés,
 quoique clairs, furent néanmoins assez grenés; on-vit des raisins mûrs au milieu
 du mois de juillet, mais les grêles qui tombèrent alors fréquemment achevèrent•
 d'e détruire le peu qui restait.
    L'an 1604', le collège de la Trinité fut remis dé nouveau entre les mains étés
jésuites, après leur rétablissement dans le royaume (1). Ces Pères ont voulu lais-
ser un monument de leur reconnaissance dans une inscription (placée à quelques
pas de la congrégation de Messieurs, sur la face de l'ancien collège), où ce bien-
fait est exprimé ; lés bienfaiteurs sont désignés et les motifs qui les engagèrent à
l'accorder, sont expliqués avec la précision qui convient au style lapidaire. Quel^
ques années après on jeta les fondemens du nouveau collège , dont la première
pierre fut posée vers la fin dé décembre de l'année 1607 (2).
    Le jour de la Fête-Dieu, 14 juin 1607 , mourut à Lyon M. Philibert de la Gui-
che, chevalier des ordres du roi, gouverneur de Lyon et des provinces de Lyon-

  ( i ) Ils avaient été bannis de France en i5gZ| , et ils étaient sortis de Lyon vers les premiers jours
de Vannée suivante. Voyez la NOTICE SL'il LE COLLÈGE ROYAL DELYOX, par M. Rabanis. ARCHIVES D t
flHOKE , tome v u .
  C^) En 16x7 . et non en 1607. Voyez LA ï)EsclUPT£oft W LYON , par Cochard , page ï î 5 .