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Cours à domicile. Non seulement, les malades sont visités par
des médecins, mais encore on leur distribue tous les remèdes
que leur situation réclame, des objets de première nécessité et
même de l'argent. Il existe encore en cette -ville une Ecole se-
condaire de médecine,établie près de l'Hôtel-Dieu : des médecins
et des chirurgiens de cet établissement professent les diverses
branches des sciences médicales à cette Ecole dont les cours sont
suivis par une centaine d'élèves (1).
   Parti de Marseille le 25 au soir^ j'arrivai à Toulon le lendemain
matin. Cette ville de trente-deux mille âmes est étroitement res-
serrée entre la mer et une chaîne de montagnes arides ; sa popu-
lation par conséquent ramassée se distingue par une grande
activité. Il existe à Toulon quelques rues assez belles, mais il
en est, en bien plus grand nombre, qui sont étroites, malpropres.,
et peuplées en majeure partie d'artisans et de militaires. Des
eaux courantes et même jaillissantes se rencontrent dans la plu-
part des quartiers. Le port et la rade offrent un spectacle bien
différent, bien plus beau, bien plus grand ; un français ne peut
voir sans orgueil le port de Toulon, l'un des plus beaux et des
plus formidables ; l'arsenal de la marine , où l'on travaille avec
activité à mettre le matériel de nos forces navales ait niveau de
celui des puissances qui régnent sur les mers ; ces officiers ,
l'élite des officiers français, dont le savoir et le courage sont au-


   (1) La plupart des villes un peu importantes que j'ai parcourues, et qui n'ont
point de Faculté, m'ont offert un enseignement secondaire établi au sein des
principaux hôpitaux. Le gouvernement a voulu profiter ainsi des grandes ressour-
ces que cesétablissementsprésententà l'étude des sciences médicales, mais organi-
sées comme elles le sont, et avec un enseignement plus ou moins incomplet dans
la plupart d'entr'elles, ces écoles sont-elles bien réellement profitables? C'est
une question qu'il ne convient point de discuter ici. Je dirai seulement que
partout ('on semble généralement d'accord sur les deux points suivants : 1° qu'en
augmentant le nombre des sujets instruits que réclame le service des hôpitaux,
les Ecoles secondaires leur sont véritablement utiles ; 2° que leur conservation
intéresse les habitants des villes où elles existent, attendu qu'elle leur laisse la
faculté d'avoir sous les yeux et de surveiller plus facilement pendant leurs pre-
mières années d'études, ceux de leurs enfants qu'ils destinent à l'art de guérir.
De tels avantages ne sont certainement point à dédaigner.