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402 passages intéressans et curieux; on s'attache volontiers au récit des guerres de religion arrivées en 1558, sous le règne de Charles IX; on ne retrouve pas sans plaisir plusieurs chartes d'affranchissement octroyées par des seigneurs à leurs vassaux ; on aime à suivre dans ces temps d'esclavage le premier élan des peuples vers la liberté. C'est sous l'influence de ce senti- ment qu'on lit avec intérêt les lignes suivantes : « Mais les peuples de la campagne, qui se voyaient enlever par la dîme et les droits du seigneur, le peu qu'à la sueur de leur front ils avaient fait produire à la terre, se soulevèrent et «ému- rent grand tumulte, rapporte Pierre de Saint-Julien, tuant au- tant de gens d'église et de nobles qu'ils en pouvoient atteindre, sans discrétion d'âge ni de sexe; ils assailloient les châteaux et maisons-fortes, e t , s'ils pouvoient entrer, les détruisoient, brûloient les titres, livres, terriers et tous autres enseignements, sans oublier de piller les meubles et butiner tout ce qu'ils ren- controient. Avec tout c e , ajoute l'historien de Châlon, comme nulles méchantes entreprises, pour pernicieuses qu'elles soient, ne manquent de couverture , ils mettaient en fait que quand il fut dit à Adam qu'il mangeroit son pain à la sueur de son visage, tous hommes furent compris dans cette malédiction, et partant que les nobles n'en sont exclus, ainsi doivent travailler s'ils veulent vivre. Et quant aux gens d'église, qu'il y auroit assez de deux presbytères en chacune desdites comtés ; de sorte qu'ils prétendoient une égalité entre les hommes, et partant la dis- tinction d'état non recevable, à moins que les uns soient sei- gneurs et les autres subjets, ou que les uns travaillent et les autres ne fassent rien. Contre eux le bailly de Mâcon assembla les bans et rières-bans, et autres troupes royales, composées de quantité d'hommes de fer, lesquels , aidés et secondés par les deux états assaillis, firent en sorte que les mutins et rebelles furent mis en vau de déroute, écartés comme perdreaux, et autant on en trouvoit, autant on en tuoit.... » —Yoilà comment alors on leur répondit.... La même méthode est encore employée de nos jours. Car cette guerre, qui, sous diverses couleurs, date du commencement du monde, n'est pas prête de finir. On a eu tort d'accuser notre pauvre siècle d'avoir donné une bannière aux